logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L'actualité

La pression sur les cadres ne se relâche pas

L'actualité | publié le : 14.03.2006 | Guillaume Le Nagard

Selon le dernier baromètre de la CFE-CGC, les cadres sont toujours aussi stressés. Les rythmes et la charge de travail augmentent encore, et le sentiment de mise en concurrence entre collègues se renforce.

La surchauffe continue pour les cadres. Le sixième baromètre semestriel du stress, livré par la CFE-CGC, le 9 mars, le constate avec une régularité de métronome. Les 1 033 cadres français interrogés, en février dernier, attribuent la même note globale de stress à leur travail que lors de la plupart des éditions précédentes : 6,2 sur une échelle de 1 à 10. Les plus stressés travaillent dans les services marketing-commercial-finance, dans des entreprises de plus de 2 000 salariés, en Ile-de-France, et ont plus de 50 ans. La pression semble moins forte chez les 25-34 ans, dans les services études et développement, et dans les entreprises de moins de 50 salariés.

Efforts récompensés

Le tableau ne s'assombrit pas uniformément. Le sentiment de juste rétribution des efforts se renforce légèrement, à 33 % (+5 points par rapport au baromètre précédent). Même si, de fait, les deux tiers des cadres estiment ne pas être suffisamment récompensés.

D'autre part, les perspectives de carrière et d'avancement restent bonnes pour 46 % des cadres, le sentiment d'être bien informé sur la stratégie de l'entreprise est bien plus net (62 %, +5 points), de même que l'adhésion à cette stratégie (63 %).

Rythmes plus élevés

Parmi les causes du stress, les cadres mettent en avant, cette fois, le sentiment d'accélération des rythmes de travail (88 %, +9 points en deux ans). Seuls un tiers considèrent que le temps accordé pour accomplir leur travail est suffisant. D'autre part, tous confirment l'alourdissement de la charge de travail (84 %, niveau le plus élevé depuis deux ans). Conséquence : des difficultés à concilier vie professionnelle et vie privée (59 %, +3 points par rapport au dernier baromètre).

Autre sujet de préoccupation, le sentiment de mise en concurrence avec les collègues s'est largement renforcé, à 44 % (+8 %). Bernard Salengro, chargé des questions de santé au travail à la CFE-CGC, y voit le « poids croissant de la fixation d'objectifs, de l'évaluation et de l'individualisation dans la GRH ». Et, pour l'heure, les cadres n'ont guère le sentiment que leur entreprise soit prête à prendre en compte ce phénomène de stress (16 %, contre 14 % il y a deux ans).

Auteur

  • Guillaume Le Nagard