Quelles pénuries de compétences dans le monde ?

Les représentants de commerce, les ingénieurs et les techniciens sont les plus demandés sur le marché du travail mondial, alors que 40 % des employeurs déclarent avoir du mal à trouver des personnels qualifiés. Ces informations proviennent d'une enquête réalisée par l'entreprise de travail temporaire Manpower auprès de 33 000 employeurs, et publiée le 21 février.

Parmi les 23 pays passés au crible, les recruteurs du Mexique sont les plus nombreux à éprouver des difficultés (78 %), avant ceux du Canada (66 %) et ceux du Japon (58 %). L'Inde, avec les bataillons de jeunes sortant chaque année du système éducatif, figure à l'autre bout du spectre : 13 % seulement des employeurs ont du mal à trouver les experts qu'ils recherchent. La France se trouve dans une situation médiane (30 %) ; la pénurie y concerne surtout les ouvriers qualifiés du bâtiment et le personnel d'hôtellerie-restauration.

Parmi les professionnels les plus recherchés, au niveau mondial, et après les VRP, les ingénieurs et les techniciens de production et de maintenance, figurent les opérateurs de production, les ouvriers qualifiés, les programmateurs informatique, les assistants d'administration, les chauffeurs, les comptables et les responsables d'entreprise.

Bruxelles dénonce les inégalités hommes/femmes

La Commission européenne a dénoncé, le 23 février, une « ségrégation » et des inégalités persistantes entre les hommes et les femmes sur le marché du travail, notamment en matière de salaire. Bruxelles, dans son rapport 2006 sur l'égalité entre les hommes et les femmes, reconnaît, certes, « une réduction des disparités entre les sexes en matière d'emploi et de chômage » : en 2004, le taux d'emploi des femmes (55,7 %) était encore inférieur à celui des hommes (70,9 %), mais l'écart se réduit.

Plus de quatre salariées sur dix travaillent dans l'administration publique, l'éducation, la santé ou le social, contre moins de deux hommes sur dix ; 32,6 % des femmes actives travaillent à temps partiel, contre seulement 7,4 % des hommes actifs.

Quant aux salaires, ils font aussi l'objet d'écarts encore « inacceptables », juge l'exécutif européen, soulignant que les femmes gagnent en moyenne encore « 15 % de moins que les hommes pour chaque heure de travail ».

Villeroy & Boch supprime un tiers de ses effectifs

La porcelaine européenne aussi connaît « une crise structurelle » : la direction du groupe Villeroy & Boch justifie ainsi la suppression, annoncée le 22 février, de 180 postes de travail sur son site de Luxembourg. Elle mentionne la crise de la demande et la croissance des importations de pays à bas coûts salariaux, notamment la Chine.

L'usine compte 480 personnes et le groupe possède deux autres sites en Allemagne. Il n'entend pas délocaliser.