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Le Club Med et L'Oréal parient sur l'éducation et la prévention

Les Pratiques | Point fort | publié le : 21.02.2006 | J.-F. R.

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Le Club Med et L'Oréal parient sur l'éducation et la prévention

Crédit photo J.-F. R.

Loin d'être tabou, le VIH/sida est appréhendé comme un sujet traditionnel de santé au Club Méditerranée. Bien entendu, il y a les fameux particularismes du Club : ces villages dispersés aux quatre coins de monde, dont certains dans des endroits où la maladie fait des ravages ; une population salariée jeune ; des artistes, des homosexuels...

Identification des villages à risques

« La prévention contre le sida fait partie de notre culture. Les premières distributions gratuites de préservatifs pour nos GO remontent à 1985 », signale Dominique Rosier, infirmière-conseil et responsable du suivi médical des villages. « Lorsqu'un salarié choisit de déclarer sa maladie, poursuit-elle, on lui trouve une affectation où il pourra bénéficier de soins dans les meilleures conditions. » La discrimination ? Un mot absent du dictionnaire du Club. Plus concrète, la politique que déploie l'entreprise avec le soutien de sa fondation et le concours de Aides. « Nous avons identifié des villages à risques, en raison de leur implantation géographique ou en fonction de leur positionnement marketing (villages pour les jeunes). Nous nous déplaçons pour y parler du sida », relate Constance Nora, déléguée générale de la Fondation Club Méditerranée. Lors de ces interventions, les salariés découvrent un document interactif qui les informe sur la maladie, sur ses modes de transmission et sur les moyens de se protéger. « Cette politique est relayée par un réseau de médecins hygiénistes qui mènent, chaque année, des audits dans les villages », ajoute Dominique Rosier.

Projection d'un film chez L'Oréal

Chez L'Oréal Produits professionnels, une division du géant de la cosmétique, c'est un DVD d'une dizaine de minutes qui est diffusé au cours des sessions de formation (management, produits...) que l'entreprise organise tout au long de l'année pour les professionnels de la coiffure. La projection du film, dont le contenu a été élaboré avec l'Unesco, est suivie d'un quiz sur la connaissance de la maladie. Et il y a parfois des surprises : « Certains jeunes coiffeurs, de niveau CAP, ont échappé aux programmes de sensibilisation sur le sida en milieu scolaire, avance Jacques Laverrière, responsable du développement professionnel international. Nous poursuivons trois objectifs : l'information sur le VIH/sida pour les coiffeurs ; sur les précautions qu'ils doivent prendre dans l'exercice de leur métier ; et, surtout, faire en sorte que le salon démultiplie les messages du DVD auprès des clients. Je rappelle qu'il y a, en France, 50 000 entreprises de coiffure, soit, grosso modo, un salon pour 1 200 habitants. »

Coiffeurs contre le sida

Cette action s'inscrit dans un programme plus vaste baptisé «Coiffeurs du monde contre le sida», réalisé en tandem avec l'Unesco. Après le Brésil et l'Inde, la France est, cette année, le troisième pays à le décliner. « Avec plus de 3 000 formateurs, 115 académies de formation et plus de 500 000 salons partenaires, nous sommes un network d'éducation. C'est cette force de frappe que nous entendons mettre au service de la lutte contre la maladie », souligne Jacques Laverrière. Bénéficiant du soutien de Lindsay Owen-Jones, Pdg de L'Oréal, «Coiffeurs du monde contre le sida» est également porté par son épouse, Cristina Owen-Jones, ambassadrice de bonne volonté de l'Unesco. Un gage de pérennité.

Auteur

  • J.-F. R.