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L'actualité

Les salariés français frustrés

L'actualité | publié le : 21.02.2006 | Laurent Gérard

Les Français sont, parmi les salariés européens, ceux qui mettent le plus en avant la notion de plaisir au travail. Ce qui est source de grandes désillusions.

Les salariés européens sont plutôt heureux au travail, nous apprend le Baromètre Accor Services* paru la semaine dernière. Même les Français ! Qui avancent une note de 6,4 sur une échelle de 1 à 10 alors que la moyenne européenne est de 6,3 et que l'indice maximal est de 6,7.

Survalorisation

Mais, particularité hexagonale, nous sommes le pays où la relation au travail est la plus passionnelle, où le plaisir au travail et l'accomplissement par ce dernier sont survalorisés. A l'inverse, au Royaume-Uni, le travail est avant tout une routine, et la relation avec lui est rationalisée. En Suède, les salariés se déclarent moins impliqués et moins accomplis dans le travail, mais s'arrangent d'une réalisation personnelle hors travail.

Le problème des Français est qu'ils sont très fidèles à leur entreprise (du fait d'un marché de l'emploi moins fluide qu'au Royaume-Uni, avance Accor Services). Conséquence : le cocktail «forte implication + forte fidélité» entraîne le niveau de frustration le plus élevé d'Europe ! « Une situation particulièrement porteuse de crise, analyse l'étude, car les Français attendent beaucoup de l'entreprise, alors qu'Allemands, Suédois et Britanniques sont distanciés. C'est en France qu'on trouve l'une des proportions les plus massives de salariés voulant changer de travail ou d'entreprise, mais sans que cela se fasse ! Le salarié français se révèle donc romantique et contrarié vis-à-vis de son travail ».

* Réalisé entre le 6 septembre et le 11 octobre 2005 auprès de 10 288 Européens (Allemands, Britanniques, Italiens, Espagnols, Belges, Suédois et Hongrois), dont 1 380 Français.

Auteur

  • Laurent Gérard