E & C : L'ANPAA compte faire de 2006 une année de sensibilisation des entreprises sur les conduites addictives. Pourquoi ?
F. F. : Tout d'abord parce que c'est un cheminement naturel pour notre association. Ensuite, parce que nous sommes de plus en plus sollicités par le milieu du travail sur le phénomène des conduites addictives. Impliquée sur le terrain depuis de nombreuses années, l'ANPAA souhaite mettre à la disposition des entreprises, en particulier des PME-PMI, ses connaissances pour les aider à appréhender ces sujets. Le deuxième grand objectif est d'ancrer l'ANPAA dans l'actualité sociale et politique, notamment autour de deux textes importants, la loi de santé publique de 2004 et le plan santé au travail 2005-2009.
E & C : Pourtant, les conduites addictives paraissent en retrait dans le plan santé au travail...
F. F. : C'est exact, mais si l'on considère que l'alcool et les autres substances psychoactives sont des facteurs déterminants dans les accidents du travail, nous sommes alors en totale cohérence avec les objectifs affichés par les pouvoirs publics, qui sont la diminution des accidents et celle des maladies professionnelles.
E & C : Comment l'Anpaa va décliner cette démarche cette année ?
F. F. : Le coup d'envoi de cette campagne sera donné le 23 février lors d'une conférence de presse. Ensuite, outre la diffusion d'une plaquette d'information pour les entreprises, nous mettrons en ligne (2), courant mars, un forum de discussion ouvert aux acteurs de l'entreprise. Le 3 mai prochain, nous organiserons, à la maison de la RATP, un colloque national réunissant des dirigeants, des DRH, des syndicalistes, des experts. Le dernier trimestre sera entièrement consacré à des actions de terrain, via nos comités départementaux.
(1) Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie.
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