Les premières pensées du matin sont celles qui programment la journée. Le cerveau est ainsi fait, il obéit aux directives qu'on lui donne et s'arrange pour que notre expérience soit cohérente avec ces pensées. Si, dès le réveil, on pense « Je suis fatigué » ou « J'ai un travail pénible qui m'attend », on va favoriser une journée difficile, où toute notre personne va traîner les pieds. Les études sur le rôle puissant de nos pensées le prouvent : le mental crée notre réalité. Selon le principe de «qui se ressemble s'assemble», si l'on s'attend à un rythme chaotique, ou au contraire à une journée d'une banalité ennuyeuse, on va attirer exactement ce que l'on a programmé. Et le soir, en rentrant frustré ou déprimé, on dira « Je l'avais bien dit ! »
Le XXIe siècle sera le siècle de l'énergie. Non seulement extérieurement, puisque toute la vie moderne repose sur des sources d'énergie, mais aussi intérieurement. Mieux se gérer soi-même, connaître ses limites, savoir choisir ce qui nous convient et, à l'inverse, tenir à distance ce qui attaque nos forces vives, tous ces apprentissages sont nécessaires. Orienter son mental et son imaginaire vers ce que l'on veut construire ; éviter de ressasser des vieux passifs toxiques : colères, frustrations, blessures, rancunes... Dès qu'on les garde en soi, tous ces ressentiments pourtant si humains minent notre moral et notre capacité à nous enthousiasmer.
L'idéal est de donner le ton dès le réveil, en choisissant l'état d'esprit que l'on veut insuffler à sa journée. Comme on lancerait une fusée qui va nous transporter.
Commencer par des pensées de gratitude pour ce que l'on possède et que d'autres n'ont pas (une bonne santé, un toit, un travail, une famille, des amis...) est un très bon exercice. Imaginer que la journée qui commence va nous apporter de nouveaux savoirs, de nouvelles joies, ou qu'elle va nous surprendre agréablement est également très efficace pour attirer des expériences sympathiques. D'autres préféreront démarrer par des exercices de yoga, un footing ou un temps de méditation.
L'anti-modèle ? Se lever au radar en pestant contre le réveil ou les enfants, avancer comme un automate jusqu'à la machine à café, penser à sa journée avec déjà mal au crâne, et finalement partir sans enthousiasme au travail. Résultat assuré : on rentre le soir fatigué et sans tonus. Si des Martiens nous observaient depuis l'espace ces jours-là, ils trouveraient bien curieuses les pratiques des Terriens à la recherche du bonheur.
Meryem Le Saget est conseil en entreprise à Paris <
