«Exemplaire et novateur sur bien des points. » C'est en ces termes que la direction de la Samaritaine a qualifié le PSE validé, le 6 février dernier, par un accord majoritaire. Lequel a été signé par cinq syndicats (CGT, CFDT, CFE-CGC, Unsa, Cat), la CFTC et FO refusant de le parapher. Près de huit mois après la fermeture du magasin, les 734 salariés se voient proposer une série de mesures.

La direction s'engage à formuler à tout collaborateur, avant le 31 octobre 2006, deux offres fermes de reclassement dans le groupe LVMH, « sur un poste correspondant à la qualification du salarié et/ou à son projet professionnel, avec une rémunération au moins équivalente à celle perçue à la Samaritaine et n'impliquant pas une distance domicile/travail de plus de 2 heures aller-retour ». En cas de refus, la personne fera l'objet d'un bilan personnalisé et se verra proposer de nouvelles mesures (formation, aide à la mobilité...) susceptibles de lever les obstacles du reclassement. Les salariés pourront accéder à une formation longue durée avec la garantie d'une ressource équivalente à leur rémunération nette jusqu'au 30 juin 2008.

« Elément essentiel du dispositif », selon la direction, les salariés âgés de 55 ans ou plus au 31 décembre 2006 pourront bénéficier d'une mesure de préretraite. Ils seront pris en charge à 100 % jusqu'à la liquidation de leur retraite ou à leur 65e anniversaire. Pendant cette période, leurs ressources nettes globales seront maintenues. Une cellule emploi perdurera pendant les travaux (six ans) pour ceux qui seront confrontés à un problème d'emploi. « La vocation commerciale du site sera perpétuée », assure la Samaritaine. La finalisation du PSE ne met pas fin, pour autant, à la polémique née d'un rapport d'expertise mettant en doute les véritables raisons de la fermeture du site du Pont-Neuf.