Plan social discrètement sous-traité pour des questions d'image ou véritable tentative de relance de l'activité ? C'est la question que l'on peut se poser lorsqu'une entreprise cède une activité à un repreneur, notamment quand il s'agit de multinationales de la sous-traitance électronique. Trop souvent, en effet, au bout de quelques années, une fois que l'engagement de commandes du cédant a pris fin, la reprise se solde par la fermeture de sites par leurs nouveaux propriétaires. Les exemples ne manquent pas : Flextronics, Sanmina, Solectron, Jabil... Alors, la cession est-elle un simple sursis de quelques années pour les salariés ?

Les chances de survie des sites cédés dépendent de la capacité du repreneur à réussir la diversification de l'activité. Or, c'est là que le bât blesse et que, souvent, au final, un plan social intervient. A qui la faute ? A la conjoncture économique, au cédant, au repreneur ? Pour le moment, la jurisprudence sur le sujet est mince. Si certains salariés ont dû être réintégrés par leur employeur d'origine, d'autres ont été déboutés. La question amène donc des réponses nuancées.