Chaque année, Ernst & Young accueille 350 stagiaires, dont une grande partie entre janvier et fin avril, lorsque le cabinet enregistre un pic d'activité. La majorité vient renforcer les équipes d'audit. Une cinquantaine épaulent les collaborateurs spécialisés dans le conseil financier, et 50 autres acquièrent de l'expérience dans le métier d'avocat.

La plupart d'entre eux proviennent des partenaires privilégiés du cabinet, soit une quinzaine de grandes écoles de gestion et de commerce parisiennes et régionales, et de 3es cycles universitaires en actuariat et en comptabilité. Les avocats stagiaires, titulaires d'un troisième cycle de droit et inscrits à l'école du barreau, possèdent, si possible, une formation complémentaire en finances. Près de la moitié des stagiaires font des stages longs, d'une durée supérieure à quatre mois. Car, pour Ernst & Young, le stage constitue la voie privilégiée du recrutement.

« C'est pour cette raison que notre préférence va aux stages de fin d'études. Il nous est moins facile de garder des stagiaires de deuxième année, alors que leur cursus en compte souvent quatre. Ces jeunes, qui sont moins matures dans leur relation au marché du travail, sont davantage dans une démarche de rencontre avec l'entreprise que dans celle de recherche d'emploi », explique Véronique Ménard, directrice de la stratégie des ressources humaines du groupe.

Ernst & Young confie aux jeunes stagiaires, qui bénéficient de quelques jours à trois semaines de formation d'intégration, selon la durée de leur stage, « un travail équivalant à celui d'un assistant débutant, avec une rémunération allant de 1000 à 1750 euros brut par mois ». Ceux qui sont recrutés en CDI après un stage long ont la possibilité de gagner une année d'expérience et d'intégrer le cabinet comme assistants expérimentés.

En moyenne, 30 % des stagiaires sont finalement embauchés en CDI. « Nous voulons atteindre la barre des 50 %, dès cette année, affirme Véronique Ménard. Pour cela, nous cherchons à entretenir une plus grande proximité avec nos stagiaires. » Par exemple, Ernst & Young a adressé ses voeux à ceux accueillis l'année dernière.

Le cabinet demande également aux collaborateurs ayant parrainé un stagiaire d'entretenir un contact régulier avec leur ancien filleul. Discuter du déroulement de ses études, le tenir au courant d'un dossier client sur lequel il a travaillé, tout est bon pour entretenir les liens. En décembre, Ernst & Young a invité dans ses locaux un groupe de jeunes stagiaires de l'année écoulée.

« Comme tous nos collaborateurs, nos stagiaires passent l'essentiel de leur temps chez le client. Nous avons voulu ménager un moment de rencontre entre eux, leurs responsables hiérarchiques et les ressources humaines, pour rediscuter de leurs attentes et de leurs perceptions », raconte Véronique Ménard.

Les cours donnés dans les écoles, les partenariats montés avec des fondations d'écoles, la participation à des activités associatives ou aux forums emploi des établissements constituent, également, autant d'occasions de rapprochement.

Pour mener à bien cette politique, Ernst & Young s'appuie sur deux responsables de la communication auprès des écoles et sur une centaine de collaborateurs, par ailleurs professionnels de l'audit ou du conseil. « Nous avons organisé des équipes dédiées par groupe d'écoles, composées de managers et de jeunes collaborateurs récemment diplômés de ces établissements. Ces équipes sont présentes tout au long de l'année auprès des étudiants et du corps professoral. »

> Activité : audit, conseil financier et juridique.

> Effectifs : 5 000 salariés.