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L'actualité

Front commun contre le CPE

L'actualité | publié le : 31.01.2006 | Anne bariet

Alors que les syndicats de salariés, les étudiants et les lycéens appellent à une mobilisation, le 7 février, les discussions sur le projet de création du contrat première embauche (CPE) ont déjà commencé à l'Assemblée nationale.

L'année 2006 sera-t-elle un remake de celle de 1994 ? Si Dominique de Villepin se défend de faire du CPE (Contrat première embauche) pour les moins de 26 ans un CIP bis (Contrat d'insertion professionnelle), lancé sous le gouvernement Balladur, les opposants à ce nouveau dispositif aimeraient, en tout cas, réitérer le précédent. La mobilisation des jeunes avait, en effet, contraint le gouvernement de l'époque à renoncer à cette initiative.

Les confédérations syndicales et les mouvements lycéens et étudiants ont bien, cette fois encore, décidé de se mobiliser, le 7 février, pour exiger le retrait du projet. Ils mèneront d'ici là des «actions de sensibilisation», notamment le 31 janvier. La journée d'action contre le CPE sera précédée, le 2 février, d'une grève des fonctionnaires pour les salaires.

Déterminé, Dominique de Villepin a, toutefois, pris de court les manifestants en forçant l'allure. Car l'examen du projet de loi sur l'égalité des chances, qui intégrera par voie d'amendements les mesures du deuxième plan Villepin pour l'emploi, initialement prévu pour la seconde quinzaine de février, a commencé dès le 24 janvier.

Procédure d'urgence

Pour l'Unef, le principal syndicat étudiant, cette procédure d'urgence témoigne « du profond mépris à l'égard des jeunes et à l'égard des partenaires sociaux ». L'opposition dénonce également ce « passage en force », alors qu'à droite, on met en avant « le sens des responsabilités » et la « priorité du pragmatisme contre les idéologies ». Pas question, pour le Premier ministre, de remettre en cause ce nouveau dispositif. Au bout de deux ans, « j'aurai fait sauter les verrous et les blocages qui paralysent la société française », a-t-il promis, le 26 janvier, lors d'une conférence de presse. Il est, en revanche, resté plus prudent sur la troisième étape de la «bataille de l'emploi», le «contrat unique», qui devrait succéder, pour la majorité, au CDI et au CDD. « J'attends des économistes et des spécialistes de l'emploi qu'ils m'apportent des éclairages et un avis dans les prochains mois », a-t-il déclaré.

Auteur

  • Anne bariet