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Fin de partie pour Nestlé Saint-Menet

L'actualité | publié le : 31.01.2006 | A. B.

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Fin de partie pour Nestlé Saint-Menet

Crédit photo A. B.

La direction de la multinationale a finalement accepté la plupart des revendications sociales des salariés. Au total, 180 emplois sont conservés sur 427.

Le climat social s'est enfin apaisé à l'usine Saint-Menet de Nestlé, à Marseille. Au terme de vingt et un mois de conflit, le comité central d'entreprise a, en effet, voté en faveur du plan social présenté, les 23 et 24 janvier, par la direction. La fermeture pure et simple de l'usine a été écartée, et 180 postes seront repris par Net Cacao, la société engagée à poursuivre l'activité chocolat du site. En revanche, l'activité café sera, elle, totalement arrêtée, comme prévu.

Des mesures améliorées

Les salariés, toutefois, vont bénéficier d'un plan social nettement amélioré. Dans le détail, les syndicats ont obtenu une prime de licenciement pour tous de 20 000 euros, en plus de l'indemnité légale calculée sur l'ancienneté. Les salariés touchés par les mesures d'âge (105 employés qui auront 54 ans avant le 31 décembre 2006) percevront 10 000 euros supplémentaires. Ceux qui accepteront un poste en mobilité interne (ils seraient une quarantaine dans ce cas) bénéficieront d'une aide supérieure à 15 000 euros et d'une période d'adaptation réversible pour leur permettre de revenir sur leur choix en cas de difficultés d'adaptation.

Une aide à la création d'entreprise, de 10 000 euros, pourra être attribuée à ceux qui ambitionnent de monter leur affaire (une vingtaine, d'après les premiers sondages), ainsi qu'un suivi de leur projet, et un guichet unique pour l'administration a été créé. Les salariés ont également obtenu un allongement du congé de reclassement, qui passe de six à sept mois (de huit à neuf mois pour les salariés âgés de plus de 49 ans), avec des indemnités plus élevées.

Activité maintenue

Au total, l'enveloppe mobiliserait plus de 10 millions d'euros. Ce qui porterait à 100 millions d'euros le coût du dossier pour le groupe suisse qui doit participer activement à la revitalisation du site. « Les salariés et la CGT ont gagné sur tous les points, sur toutes les propositions et les revendications concernant l'amélioration du plan social », a souligné Patrick Candela, le représentant CGT du personnel. « Pour nous aussi, c'est une victoire, poursuit Michel Rossi, délégué CFE-CGC, qui s'est félicité d'avoir obtenu le maintien de l'activité sur le site. Nous avons en partie sauver les emplois. En espérant, toutefois, que Net Cacao tiennent ses engagements. Mais une page est définitivement tournée. »

L'entreprise avait connu des heures difficiles. En avril 2004, Nestlé France avait décidé de fermer le site et de remercier ses 427 salariés, faute de rentabilité suffisante. Mais, en mars 2005, le TGI de Marseille avait ordonné la suspension de la procédure de fermeture, après l'assignation de Nestlé en justice par le CCE. En octobre, trois repreneurs avaient confirmé leur intérêt pour reprendre une partie de l'entreprise. C'est Net Cacao qui a finalement été retenu.

Auteur

  • A. B.