En vingt ans, les niveaux de formation et de qualification ont largement progressé mais, dans le même temps, un jeune a deux fois moins de chances de trouver un emploi. Si la formation représente toujours une relative protection contre le chômage, elle ne met pas les jeunes à l'abri du déclassement.

Rien d'étonnant, dès lors, qu'au moment d'une consultation électorale comme celle du référendum sur l'Europe, en mai 2005, les jeunes aient majoritairement voté contre. Si leur score négatif est supérieur de quatre points à celui de leurs aînés, c'est parce qu'ils ont le sentiment d'être marginalisés par, pêle-mêle, les entreprises, la société, les technocrates européens et les adultes. Comment faire pour que ce fossé qui sépare les jeunes des autres catégories de travailleurs ne devienne pas un abîme où s'engloutit la paix sociale ?

L'ouvrage de deux acteurs impliqués dans la formation et d'une jeune salariée se veut une tentative pour apporter des solutions à cette impasse. Les auteurs proposent un partenariat intergénérationnel qui permettrait enfin à toutes les parties de se mobiliser sur une question qui dépasse le seul phénomène de génération et qui retentit sur le climat social dans son ensemble.

L'enjeu n'est rien moins que de réconcilier les jeunes générations avec le monde de leurs aînés, ses valeurs, ses parcours de formation, et de permettre à ces derniers de bénéficier du dynamisme des générations montantes.

Un livre marqué au coin de l'optimisme et de la bonne volonté.