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Les Pratiques

Labeyrie emploie 6 % de salariés handicapés

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 24.01.2006 | Claude Mandraut

Labeyrie a atteint le quota des 6 % de salariés handicapés grâce à une démarche volontariste. L'entreprise s'est entourée de partenaires pour rationaliser son approche.

Avec 1 000 salariés en CDD sur trois sites (Came dans les Pyrénées-Atlantiques, Hagetmau et Saint-Geours-de-Maremne dans les Landes), Labeyrie, qui produit confit de canard, foie gras et saumon fumé, « courait toujours après le quota de 6 % de salariés handicapés en raison de l'augmentation constante de ses effectifs », commente Christophe de Lagoutine, directeur des ressources humaines.

L'approche est devenue plus volontariste lorsque s'est posé le problème de quatre salariés d'Hagetmau reconnus Cotorep et risquant d'être licenciés pour inaptitude si l'entreprise ne trouvait pas de solution de maintien au travail. Une réflexion a été engagée avec l'Agefiph, l'Aract Aquitaine, un ergonome, le médecin du travail et les partenaires sociaux.

La révolution du travail assis

Huit mois de réflexion plus tard, début 2005, un nouvel atelier «éviscération» a été livré, avec du matériel sur pneumatique, réglable en hauteur. Une opération de près de 200 000 euros, réalisée grâce à un financement Agefiph. Désormais, les quatre salariés concernés travaillent assis, une véritable révolution dans l'entreprise. L'orientation du canard est différente, pour réduire l'amplitude des gestes et les efforts. L'éclairage et l'insonorisation ont aussi été améliorés.

Dans la foulée, à titre préventif, à Came, l'atelier de déveinage des foies a été repensé avec, là aussi, des sièges, une nouvelle inclinaison des tables, l'arrivée automatique des clayettes et une révision du système de froid pulsé dont se plaignait le personnel. D'autres travaux y sont en cours pour maintenir deux emplois handicapés.

A Saint-Geours-de-Maremne, l'atelier de conditionnement des sachets de saumon fumé a été révisé, en 2005, pour diminuer la pénibilité et éviter les accidents du travail, lié à l'encombrement des lieux.

Diagnostic global

Bilan : quatre travailleurs handicapés maintenus en emploi, et quatre autres embauchés. L'entreprise a dépassé les quotas légaux de 6 % en 2004, avec 66,51 unités contre 65 unités obligatoires, et, en 2005, avec 87,53 unités contre 83 obligatoires. « Les responsables d'usine savent, désormais, que l'on peut allier maintien au travail, prévention des risques et productivité », commente Christophe de Lagoutine.

Un diagnostic conseil général de cinquante jours d'intervention, financé par l'Agefiph, sera finalisé courant 2006. « On en tirera une vision globale pour anticiper : formation des cadres, formation en ergonomie du responsable sécurité et environnement, création d'une cellule santé/sécurité au travail..., projette Christophe de Lagoutine. Et même, intégration de salariés handicapés dans les services administratifs et commerciaux. »

Auteur

  • Claude Mandraut