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Les Pratiques

Arkema s'engage à revitaliser le pays de Durance

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 24.01.2006 | M.-P. V.

Arkema, filiale chimie de Total, réduit de moitié l'effectif de son usine de Saint-Auban, dans les Alpes de Haute-Provence. En contrepartie, elle vient de signer avec l'Etat une convention de revitalisation.

D'un côté, 355 emplois sur 713 supprimés d'ici à fin 2007. De l'autre, la promesse d'aider à la création de 560 emplois en quatre ans. Arkema cherche à se racheter du plan social que les syndicats de l'usine de Saint-Auban ont fini par accepter, en juin 2005 (lire Entreprise & Carrières n° 766). Le groupe a prévu une enveloppe de prêts à taux réduit, remboursables sur sept ans, de 5 millions d'euros, qui financera des projets de création, reprise ou développement d'entreprise. Arkema compte, ainsi, soutenir la création de 400 emplois. Par ailleurs, il apportera une dotation de 1,7 million d'euros à un fonds de revitalisation économique. Il servira, notamment, à créer une agence départementale de développement économique, à ouvrir une antenne de la Maison de l'emploi de Digne et à financer le centre de formation des apprentis de Saint-Auban.

Identifier les projets

Arkema a confié la mise en oeuvre de cette convention de revitalisation à sa structure Total Développement régional. Un bureau, animé par un chargé de mission, a été ouvert dans l'usine de Saint-Auban. « Son rôle consiste à travailler avec les partenaires économiques et institutionnels locaux, comme les collectivités locales ou la CCI, pour identifier les projets de création d'emploi, qu'il transmet pour validation au comité des prêts, composé de représentants de l'Etat et de Total Développement régional », explique Robert Sauvegrain, en charge du dossier pour Arkema.

Réuni le 13 janvier, le comité des prêts a donné son accord à 15 dossiers devant aboutir à la création de 69 emplois. « Il s'agit de cinq projets de création d'entreprise, dont un très innovant, deux projets de développement d'entreprise et deux transferts de sociétés qui viennent s'implanter en Paca. La plupart relèvent des secteurs de l'industrie et du service à l'industrie. Il y a aussi six projets de reprise de fonds de commerce par d'anciens salariés d'Arkema », détaille Robert Sauvegrain. Dix autres projets sont en cours d'instruction.

Fermeture d'ateliers

Parallèlement, la mise en oeuvre du plan social se poursuit ; 207 des 208 ouvriers et Etam susceptibles d'adhérer au dispositif de préretraite dès 52 ans ont demandé à bénéficier de cette mesure, qui profite aussi à 14 cadres. « La plupart des fermetures d'atelier sont programmées pour le premier semestre, l'essentiel des départs aura lieu au 1er juillet 2006 », explique Guy Magnin, responsable RH du site ; 61 autres salariés, dont 6 cadres, ont été reclassés dans le groupe, et 45 projets personnels aidés par l'entreprise ont été validés. Des solutions similaires devraient concerner rapidement 35 autres personnes. « Sept mois après le début de la mise en oeuvre du plan social, conclut Guy Magnin, nous atteignons nos objectifs, sans licenciement sec, comme prévu. »

Auteur

  • M.-P. V.