Une nouvelle enquête sur la relation entre l'engagement en matière de développement durable et la performance pose un jalon dans la recherche de ce chaînon manquant. « L'investissement dans une politique réfléchie ne se fait pas au détriment de la performance immédiate », indique Parson Consulting qui, en décembre dernier, a étudié les rapports annuels des entreprises cotées en France.

Les deux tiers des entreprises du CAC 40 allient, en 2005, développpement durable et résultats positifs, indique l'enquête ; 45 % d'entre elles consacrent un rapport spécifique au développement durable, PSA et Renault se démarquant avec un site Internet dédié. Globalement, les plus engagées figurent dans les secteurs de l'automobile, de l'agroalimentaire (Danone), des services aux collectivités (Volia et Suez), de la distribution et de la pharmacie. L'informatique et la communication se tiennent en retrait.

Mais l'enquête constate la faiblesse de la mesure des actions de développement durable, alors que l'article 116 de la loi NRE de 2001 impose un devoir d'information sur ces éléments. La moitié des entreprises analysées ne proposent pas d'indicateurs « chiffrés et fiables ». Les thèmes traités sont ceux imposés par des réglementations antérieures à la loi NRE : formation (100 %) ; dialogue social (95 %) ; hygiène-santé (90 %), emploi (88 %)... Ceux introduits par la NRE, comme les oeuvres sociales, la main-d'oeuvre extérieure ou la politique de sous-traitance, sont inscrits dans moins de la moitié des rapports.