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Crainte de licenciements secs chez HP

L'actualité | publié le : 24.01.2006 | J.-F. R.

La CFE-CGC, qui faisait, le 16 janvier, un point sur les négociations entamées dans le groupe informatique dans le cadre du plan social, redoute des licenciements secs.

Chez HP France, les négociations suivent leur cours mais les inquiétudes demeurent. Sur le front de l'emploi, la perspective de supprimer 1 240 postes est bel et bien caduque. Le nombre de ces suppressions a été ramené à 886, dont 395 pour l'entité commerciale (HPF) et 491 pour la partie industrielle (HP CCF). Selon la CFE-CGC, qui dressait un bilan de l'état d'avancement des négociations sur le PSE, l'objectif reste d'éviter les licenciements secs ainsi que toute « désignation de salariés ». Ainsi, les suppressions de poste pourraient être absorbées par des mesures d'âge et des départs volontaires.

Surface financière insuffisante

Toutefois, selon Didier Pasquini, secrétaire général de la fédération CFE-CGC métallurgie de l'Isère, la direction a déjà précisé qu'elle n'avait pas la surface financière suffisante. « Ce qui est difficile à admettre, étant donné que Hewlett Packard dispose d'un matelas de trésorerie de 15 milliards de dollars et que le groupe dégage, chaque trimestre, 1 milliard de dollars de profit. »

Selon le syndicat, la proposition de la direction serait, en moyenne, d'environ 90 000 euros par salarié au lieu de 180 000 euros en 2003, lors du précédent plan social. Du coup, des licenciements secs pourraient intervenir. La situation du site de Nord-Isère, à L'Isle-d'Abeau (environ 420 personnes), inquiète tout particulièrement la centrale des cadres. Près de 37 % des effectifs de cette implantation pourraient ainsi être touchés.

Un autre sujet de discussion avance à pas comptés. Il concerne le chantier de la réindustrialisation du bassin d'emploi. Une commission ad hoc, présidée par Bernard Méric, ex-patron d'HP Europe, et réunissant des managers de haut niveau de l'entreprise, des personnalités extérieures et des représentants des salariés, a été mise sur pied. « Le but est de créer de l'activité en utilisant les compétences reconnues des salariés d'HP France dans les domaines, par exemple, de l'édition de logiciels et de l'infogérance. Cela permettrait de reclasser des salariés touchés par le plan social », explique Didier Pasquini.

Aménagement du temps de travail

Enfin, en matière d'aménagement et de réduction du temps de travail, la direction, qui avait fait de l'assouplissement de la durée du travail la contrepartie à la diminution des suppressions d'emploi, accepterait que les cadres intermédiaires, les «P2» (environ 600 personnes), reviennent aux horaires collectifs, donc aux 35 heures, alors qu'ils étaient au forfait jours. Pour les autres personnels d'encadrement, le nombre de jours travaillés est passé de 206 à 214. Les négociations, qui se sont ouvertes le 2 décembre, doivent s'achever fin janvier, ce qui marquerait le coup d'envoi de la consultation des comités d'entreprise.

Auteur

  • J.-F. R.