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L'actualité

Les entreprises digèrent la réforme

L'actualité | publié le : 17.01.2006 | L. G.

La réforme de la formation commence à être assimilée par les entreprises, et les responsables formation prennent une nouvelle dimension, annonce une étude Demos.

La réforme de la formation entre dans les moeurs des entreprises, affirme une étude Demos (1). Parmi elles, trois catégories se dessinent. D'abord, celles qui ont non seulement intégré la réforme, mais qui, soit ont été confortées dans leurs pratiques (la réforme correspond à des orientations politiques et pratiques déjà existantes), soit ont saisi l'occasion de faire évoluer leurs pratiques ; 35 % des entreprises sondées seraient dans ce premier cas.

Ensuite, les entreprises qui ont intégré la réforme «a minima», c'est-à-dire en cherchant le moindre impact sur leurs pratiques et sur leurs coûts ; 36 % des entreprises se déclarent dans cette situation. Enfin, les sociétés qui n'ont rien fait ou presque, et qui sont encore en situation d'attente, d'élaboration de solutions ou qui n'agiront que sous la contrainte. Elles sont 29 % à se reconnaître dans cette situation.

Points d'impact

Les principaux points d'impact de la réforme sont la mise en place du DIF avec redéfinition des politiques de formation et des procédures de gestion (70 % des entreprises) ; l'évolution des systèmes d'information (pour les deux tiers des entreprises) ; des relations plus étroites avec les Opca ; la mise en place ou la révision des entretiens individuels ou professionnels ; et des efforts de communication importants en direction de la DG, de la DRH, des managers et des salariés.

60 % des services formation déclarent être davantage centrés sur l'accompagnement des métiers et des projets de l'entreprise. La part relative de la production de formation et de la gestion administrative est en recul. En revanche, tous témoignent d'une tension forte sur l'optimisation financière.

Montée en compétences

53 % des responsables formation considèrent que la réforme a impliqué une montée en compétences. L'effort de formation réalisé à l'occasion de la réforme, l'intégration de l'ingénierie des compétences en sus de l'ingénierie de formation, le travail avec les managers, la plus forte intégration dans les services RH..., autant de facteurs qui permettent à la fonction, et aux personnes qui l'occupent, de prendre une nouvelle dimension.

Problème : cette mutation vers une production de services à valeur ajoutée trouve une limite importante : 60 % des services formation sont dépourvus d'indicateurs leur permettant de piloter leur propre performance ; et, pour ceux qui en sont dotés, ils sont, le plus souvent, quantitatifs et liés aux volumes gérés plus qu'aux résultats ou à l'efficacité de la formation.

(1) Etude sur l'évolution de la fonction formation réalisée en novembre-décembre 2005 auprès de 143 entreprises, dépensant en moyenne 3,53 % de leur masse salariale en formation. Le volume de formation de ces entreprises est en augmentation (41,13 %), stable (52,42 %) ou en diminution (5,65 %).

Auteur

  • L. G.