Pour ou contre le CNE ? Lancé cet été par le Premier ministre, le contrat nouvelles embauches, réservé aux très petites entreprises, fait des heureux. Près d'un tiers des patrons des TPE (moins de 20 salariés) ayant récemment embauché un salarié en CNE affirment qu'ils ne l'auraient pas fait sans ce dispositif, selon un sondage Fiducial-Ifop, publié le 10 janvier. Parmi les contrats conclus, 60 % correspondent à des créations de postes et 40 % à des remplacements. Les patrons interrogés disent avoir opté pour le CNE avant tout « pour embaucher sans prendre de risque si l'activité ralentit » (55 %) et afin de « tester les compétences de la personne pendant plus longtemps » (51 %). Autres motivations : « éviter les contraintes du CDI » en matière de licenciement (46 %) et celles du CDD (21 %). Selon l'étude, 35 % des personnes embauchées avec ce nouveau contrat étaient déjà en poste dans l'entreprise (40 % en CDD ou en stage). Les autres étaient dans « une situation précaire », dont 56 % au chômage ou au RMI.

Selon Jean-Marc Jaumouillé, directeur des techniques professionnelles de Fiducial, le CNE « permet de gérer le traitement social du chômage par un traitement économique. Ce contrat, ne bénéficiant d'aucune exonération de charges sociales, s'adresse à une population qui, jusqu'ici, percevait des aides sociales ». A. B.