Femmes précaires

Après les documentaires 300 jours en colère et Les prolos, Marcel Trillat clôt, avec Femmes précaires, sa trilogie consacrée au monde du travail et à sa face cachée. Ce dernier volet dévoile le quotidien professionnel et familial de cinq femmes, salariées à temps partiel et gagnant moins que le Smic. On découvre Fabienne, 34 ans, qui élève seule ses trois enfants. Pour subvenir à ses besoins, elle travaille dans une entreprise de nettoyage et assure le ménage dans un grand magasin de disques, dans des bureaux et des immeubles. Pour être davantage avec ses enfants, elle accepte des horaires changeants et décalés, ponctués de temps morts en milieu de journée. On fait également la connaissance de Zounika, venue de Tunisie avec son mari, décédé à quelques mois de la retraite. Âgée seulement de 45 ans, elle ne touchera la pension de réversion de son mari que dans dix ans. Or, c'est maintenant qu'elle a besoin d'argent. Le film retrace aussi le parcours de Danielle, intérimaire à temps partiel au centre de tri de La Poste, attendant en vain un CDI. Ou encore celui d'Agnès, ouvrière agricole, ou le quotidien de Danielle, hôtesse de caisse dans une chaîne de grande distribution, pour 800 euros par mois. Avec pudeur, Marcel Trillat recueille les confidences, la révolte et le désespoir de ces femmes qui, en 2005, luttent pied à pied contre la misère.

Le 12 janvier, France 3, à 23 heures.