Peut-on mettre en place une certaine régulation sociale de la mondialisation ? C'est la question que se posent nombre d'entreprises travaillant avec des fournisseurs et des sous-traitants des pays émergents. Un scandale sur les conditions de travail chez ces derniers peut nuire gravement à l'image du donneur d'ordres, à plus forte raison si celui-ci est engagé dans une démarche RSE.

Les outils existent. Ainsi, les chartes, les codes de bonne conduite, les normes et les référentiels se sont multipliés ces dernières années. Mais encore faut-il passer des déclarations de bonnes intentions à l'application sur le terrain. Les audits de RSE se sont, eux aussi, accrus. Mais ils se révèlent souvent insuffisants. Vérifier, c'est bien. Mobiliser, c'est mieux. La solution ? Engager ses partenaires dans des actions de progrès. Certaines entreprises mettent en place des accords-cadres internationaux assurant à l'ensemble de leurs salariés des droits sociaux fondamentaux. Et encourageant leurs sous-traitants et leurs fournisseurs à adopter ces engagements.

Cependant, il faut aussi, et surtout, que les donneurs d'ordres fixent des règles du jeu réalistes, en évitant, par exemple, de trop tirer les prix vers le bas ou d'exiger des délais trop courts. Face à la pression économique, les velléités sociales auraient tôt fait de passer à la trappe.