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Enquête

Des processus d'embauche simplifiés

Enquête | publié le : 03.01.2006 | Marie-Pierre Vega

Depuis cinq ans, la RATP organise des parcours de recrutement accélérés pour les jeunes des banlieues difficiles d'Ile-de-France.

«La RATP doit ressembler à la société qu'elle transporte. Elle doit recruter des agents issus de tous les quartiers qu'elle traverse. » Nadir Bentouta est le responsable prévention et innovations urbaines de la RATP. « Il en va de la performance de l'entreprise et de sa cohésion interne que de promouvoir la diversité dans sa politique de recrutement », explique-t-il.

Nadir Bentouta a, notamment, pour mission de faire le lien entre la DRH et les agences de développement territorial que la société de transport parisienne a mises en place dès 2001 dans les départements d'Ile-de-France. Celles-ci sont devenues la porte d'entrée pour les structures locales qui, comme les missions locales ou les PLIE, accompagnent les demandeurs d'emploi en rupture d'insertion professionnelle.

Structure locale

En 2004, ces agences ont ainsi suivi 700 dossiers de candidature à un poste à la RATP. « Les jeunes sont présélectionnés par le conseiller professionnel de la structure locale qui nous les adresse, lequel est souvent sensibilisé à nos métiers. L'agence ne se substitue pas au département recrutement de l'entreprise, mais elle est, en quelque sorte, le guichet unique de la RATP sur les territoires et elle garantit un suivi particulier de ces dossiers, de manière à ce qu'une réponse soit donnée dans le mois qui suit leur réception. Car nous avons affaire à un public jeune en difficulté qui risque d'être découragé si le processus de recrutement dure plusieurs mois. »

Formations préqualifiantes

Les jeunes retenus qui ne sont pas à niveau peuvent ensuite bénéficier de formations préqualifiantes, leur permettant d'envisager une formation à un poste de machiniste ou d'agent de station de métro. Ainsi, jusqu'en 2004, la RATP a organisé des «passerelles d'entreprise», ciblées sur l'acquisition des prérequis et une sensibilisation à la vie dans l'entreprise, pour, en moyenne, une quinzaine de jeunes chaque année. Les autres entrent en contrat de professionnalisation. La RATP en conclut environ 200 chaque année, avec un taux de réussite de 98 %.

Enfin, depuis deux ans, la RATP s'est également rapprochée de l'Ecole de la deuxième chance à La Courneuve (93), avec l'organisation de journées découverte de l'entreprise. Objectif final : intégrer les élèves en contrat de professionnalisation.

Auteur

  • Marie-Pierre Vega