Le syndicalisme britannique est marqué par sa composition, faite de syndicats de métiers, et ce, dès sa création, mais aussi par le fait qu'une entreprise pouvait, du coup, compter une bonne douzaine de syndicats. Les pays du continent, en revanche, réunissent dans la même organisation, en les regroupant par branches, des salariés de métiers et de secteurs différents. D'autres pays, comme l'Autriche, ne disposent que d'un unique syndicat.

Au-delà des différences historiques, d'organisation et de représentativité, quelles sont les bases communes sur lesquelles pourra s'édifier le syndicalisme européen ?

Michèle Millot et Jean-Pol Roulleau, conseils et formateurs en relations sociales, et animateurs de l'Observatoire des relations économiques et sociales, dressent un état des lieux du syndicalisme à travers l'Europe pour dégager, ensuite, les enjeux du mouvement syndical au regard de la problématique de construction de l'Europe à 25.

Ils passent en revue, ce faisant, un certain nombre de questions qui seront déterminantes pour l'avenir social de l'Europe. Le mouvement syndical doit-il ou non quitter la voie de la contestation pour s'orienter vers la coopération ? Quelles sont ses faiblesses et ses atouts ? Quel système de régulation sociale doit-il privilégier ? Qu'en est-il, aujourd'hui, des tentatives pour créer un syndicalisme européen ?

Une analyse minutieuse des particularités et des constantes du mouvement syndical, qui devrait grandement aider les acteurs à se positionner à l'avenir.