«Une mascarade de concertation. » L'Andeva, l'Association nationale des victimes de l'amiante, est sortie très remontée après une première entrevue, le 6 décembre, au ministère de la Justice.
L'objectif de cet entretien concernait l'avancée des procédures pénales liées au drame de l'amiante, un sujet sensible qui tient à coeur à l'Andeva. Laquelle rappelle que, depuis dix ans, aucun procès pénal de l'amiante n'a pu avoir lieu.
L'association a dénoncé « l'inaction du parquet et le manque total de volonté politique du ministère ». Réclamant un rendez-vous avec Pascal Clément, le garde des Sceaux, dans les plus brefs délais, elle juge encore inacceptable « que les parquets et le ministère de la Justice, censés représenter l'intérêt général, ne fassent rien pour rechercher les responsabilités à l'origine de la plus importante catastrophe de santé publique ».
Selon un récent rapport du Sénat, 60 000 à 100 000 morts sont attendus dans les vingt à vingt-cinq ans à venir.