Un peu plus de 1 % des Français consommeraient des drogues illicites. Si ce pourcentage peut paraître faible, la tendance est bien à l'augmentation du phénomène, notamment en ce qui concerne la consommation de cannabis. Tout particulièrement chez les jeunes. Au sein de cette population, le nombre de fumeurs réguliers a triplé en dix ans !

Et le joint ne reste pas à la porte des entreprises. Une addiction qui peut avoir des conséquences dramatiques, la perte de vigilance et les troubles du comportement qu'elle provoque pouvant entraîner des accidents du travail ou des accidents de la route, ces derniers restant la première cause de décès au travail.

Si, aujourd'hui, le sujet n'est plus tabou, les entreprises, peu habituées à gérer ce risque, ne savent pas trop comment l'aborder. Certaines choisissent de jouer la carte de la prévention en sensibilisant les managers, par exemple, ou encore en créant une structure interne dépendant du service médical. D'autres, notamment dans le secteur des transports, optent pour le dépistage, celui-ci étant limité aux salariés occupant des métiers à risque ou des fonctions de sécurité. La France est loin de la politique de dépistage systématique mise en place aux Etats-Unis. Tout l'exercice d'équilibrisme tient, en fait, dans la prise en compte de l'intérêt général sans, pour autant, porter atteinte aux libertés individuelles.