E & C : L'association «Elles bougent» a été créée la semaine dernière. De quoi s'agit-il ?
M.-S. P. : «Elles bougent» a pour vocation de susciter l'intérêt de lycéennes de premières et terminales ainsi que d'élèves de classes préparatoires scientifiques pour les secteurs aéronautique, automobile, ferroviaire et spatial, où les femmes sont peu représentées. Les entreprises de ces secteurs aimeraient féminiser leurs effectifs pour favoriser la diversité en leur sein. Dans l'industrie aéronautique et spatiale, les femmes représentent 20 % des recrutements et 15 % des effectifs. Les entreprises rencontrent des difficultés à faire évoluer cette proportion car les écoles d'ingénieurs forment, elles-mêmes, peu de jeunes femmes : 23 %. Cette proportion tombe à 10 % dans les écoles à dominante mécanique. C'est pourquoi «Elles bougent» intervient tôt dans le cursus scolaire, et vise un public de jeunes filles qui n'ont pas encore choisi leur orientation.
E & C : Quelles sont les actions de «Elles bougent», et qui les mène ?
M.-S. P. : Les membres de l'association, dont le président d'honneur est Jean-Luc Vergne, le DRH de PSA, sont, d'une part, des établissements d'enseignement supérieur : Ecole supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile (Estaca), le pôle scientifique et technologique de l'université Paris-10, et l'Ecole nationale supérieure des arts et métiers (Ensam). D'autre part, des entreprises industrielles et une fédération professionnelle : le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas), ainsi que Dassault, EADS, PSA et la SNCF. Ces membres, dont nous espérons voir le nombre augmenter, proposent des marraines, ingénieures ou encore étudiantes, qui mènent les actions de l'association : conférences métiers, forums, visites de sites, coaching personnalisé. Nous avons également monté un site Internet rassemblant des témoignages, des jeux, des forums de discussion (
* <
