Les entreprises et les ONG peuvent-elles collaborer efficacement autour des pratiques et du contrôle de la responsabilité sociale ? A la demande de Jean-François Lamour, l'Orse (Observatoire de la responsabilité sociale des entreprises) a exploré la question, en donnant au rapport qu'il rend, le 22 novembre, au ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, un caractère pédagogique qui permet de baliser de nouveaux partenariats entreprises/associations.

Si le document constate l'intérêt des entreprises à signer des partenariats avec les ONG, pour inscrire leur activité dans la durée (le licence to operate anglo-saxon), il souligne aussi que ces démarches doivent être précisément définies et bordées, pour éviter, notamment dans le domaine social, un sentiment de mise à l'écart des syndicats de l'entreprise, voire une instrumentalisation de l'ONG contre des organisations syndicales moins conciliantes. D'ailleurs, certaines d'entre elles soulignent que la soft law, qui naît de ces engagements avec une ONG, est parfois moins contraignante et protectrice que les conventions de l'OIT.

Analysant en profondeur six cas de partenariat entreprises/ONG, et l'activité d'une quinzaine d'ONG ouvertes à l'idée d'accompagner les entreprises, les auteurs du rapport livrent, ainsi, une forme de guide à l'usage des partenaires, susceptible d'encourager l'entrée dans ces démarches, tout en en précisant les difficultés et les limites.

<www.orse.org>