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L'actualité

Le stress des cadres est bien ancré

L'actualité | publié le : 22.11.2005 | Emmanuel Franck

Le baromètre semestriel de la CFE-CGC sur le stress des cadres fait apparaître une amélioration des troubles touchant à la santé physique, mais une dégradation du psychisme.

Le stress des cadres est resté stable entre février et septembre 2005, selon le 5e baromètre stress CFE-CGC-Opinionway*, publié le 22 novembre. La note globale de stress attribuée par les cadres à leur travail (6,2) est la même qu'en février 2005 et qu'en septembre 2003, date du premier baromètre. Le phénomène est donc bien ancré. Pour autant, ce n'est pas une fatalité puisque les cadres sont plus nombreux aujourd'hui (18 %) qu'en février (14 %) à estimer que le stress est pris en compte par leur entreprise.

Découragement

Les symptômes du stress se portent moins sur le physique. Les troubles cutanés et visuels baissent de 4 % entre février et septembre, les palpitations de 2 %, et les maux de tête de 5 %. Mais il affecte davantage le psychisme. Ils sont, ainsi, 4 % de plus à se sentir découragés (50 %), 5 % de plus à songer à quitter leur travail pour cette raison (35 %), 2 % de plus à craindre de perdre leur emploi (33 %), et, surtout, 7 % de plus à envisager un départ en retraite anticipé (31 %). Cependant, fidèles au poste, ils ne sont que 7 % (un point de plus qu'en février) à avoir eu des arrêts de travail du fait de leur activité professionnelle. Ils sont 2 % de moins qu'en février à déclarer éprouver des difficultés à concilier vie professionnelle et vie privée (56 %).

Interruptions dans le travail

Parmi les facteurs de stress, celui que les cadres évoquent le plus souvent, et de loin, est le fait d'être fréquemment interrompus dans leur travail (73 %). Viennent, ensuite, la confrontation avec des clients agressifs (43 %), la situation de concurrence avec les collègues (36 %), et l'exposition à un risque de perte financière (35 %). Ce dernier facteur est celui qui a le plus progressé en huit mois (+6%). Assez peu (12 %) déclarent être confrontés à des problèmes de discrimination. L'enquête, terminée début octobre, n'intègre pas l'éventuel impact des émeutes urbaines sur leur perception de la discrimination.

*Etude quantitative en ligne, réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 1 340 cadres français, du 27 septembre au 5 octobre 2005.

Les cadres refuseraient un CNE

La CFE-CGC a profité de la publication de son baromètre stress pour demander aux cadres ce qu'ils pensaient du Contrat nouvelles embauches (CNE). Manifestement bien informés sur le dispositif, 78 % d'entre eux déclarent connaître le CNE. Si 87 % estiment que cette mesure est rassurante pour l'employeur, ils sont beaucoup plus mitigés (49 %) pour dire qu'elle créera des emplois, et 22 % pensent qu'elle motivera les salariés. Par ailleurs, seuls 28 % accepteraient d'être embauchés sous ce type de contrat.

Auteur

  • Emmanuel Franck