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La négociation entre dans le vif du sujet

L'actualité | publié le : 08.11.2005 | J.-F. R.

Un groupe de travail paritaire planchera sur la question du départ anticipé des salariés ayant effectué des métiers pénibles.

La négociation interprofessionnelle sur la pénibilité au travail, imposée par le législateur suite à la réforme des retraites, est entrée, le 2 novembre, dans le vif du sujet : celui de la retraite anticipée des salariés ayant effectué des métiers pénibles et le financement de ces départs. A l'issue de cette séance, le Medef et les syndicats se sont accordés sur la création d'un groupe de travail paritaire qui devra émettre des propositions pour le 6 décembre, date du prochain rendez-vous entre partenaires sociaux.

Le groupe de travail planchera sur les dispositifs de départs anticipés existants, étudiera les « possibilités de réaménagement de ces dispositifs et de leurs financements dédiés à la prise en compte de la pénibilité ». « Toute autre proposition » prenant en compte la pénibilité sera également examinée.

Pour la plupart des organisations syndicales, la création de ce groupe de travail permet à la fois de ne pas bloquer des négociations qui durent depuis février et de s'attaquer pleinement à la question de la réparation.

Le Medef a toutefois souligné, à maintes reprises, que les éventuels départs anticipés liés à la pénibilité ne devraient pas augmenter le coût du travail pour les entreprises. Denis Gautier-Sauvagnac, qui conduit la négociation patronale, estime ainsi que l'Etat doit aussi prendre sa part de responsabilité.

Près de 80 000 bénéficiaires

Selon une étude réalisée par le groupe Alpha à la demande de la CGT, le coût d'une mesure de départ anticipé dès 55 ans pour les salariés du BTP serait compris entre 800 et 900 millions d'euros par an. Rapporté au nombre de bénéficiaires, soit près de 80 000 personnes, cela représenterait entre 6 % et 7 % de la masse salariale du secteur. Un coût qui reste à la portée de la profession, conclut l'étude.

Auteur

  • J.-F. R.