La communication interne est un métier à forte dominante féminine : 70 % des personnes ayant répondu à l'étude Inergie sont des femmes, et plutôt jeunes, puisque 47 % d'entre elles ont entre 31 et 40 ans ; 61 % des RCI déclarent encadrer une équipe et, dans 43 % des cas, celle-ci est constituée de 2 à 4 personnes. Mais, dans 25 % des cas, elle compte 5 personnes et plus.

Les principales qualités ou comportements requis pour assurer la fonction communication interne sont, avant tout, une bonne connaissance de l'entreprise (49 %), puis des qualités comportementales, principalement l'écoute (47 %), un bon relationnel (39 %), la capacité à convaincre (24 %), puis vient la maîtrise des techniques de communication (27 %). En revanche, les qualités d'animation ne sont pas considérées comme primordiales (12 %).

Les intitulés des postes varient beaucoup, mais n'ont pas d'incidence sur la rémunération : la moitié des RCI reçoivent une rémunération variant de 25 000 à 45 000 euros annuels, mais 15 % affichent un salaire supérieur à 76 000 euros. D'autant mieux loti si c'est un homme, senior, qu'il fait partie du comité de direction et qu'il encadre une équipe de taille importante.

En termes d'objectifs, la communication interne réaffirme ses missions traditionnelles : sensibiliser le personnel aux enjeux de l'entreprise (88 %) ; répondre aux besoins d'information des salariés (86 %) ; expliquer l'entreprise et ses finalités (84 %)... Sur ces points, on note très peu de variations par rapport à 2000... et même par rapport à 1995 !

Pour autant, une thématique s'est considérablement renforcée entre 2000 et 2005, passant de la 9e à la 3e place (85 %) : celle de l'accompagnement des salariés lors d'un changement d'organisation et d'un projet transversal. L'adaptation des salariés au changement permanent semble être un enjeu beaucoup plus marqué de la «nouvelle» communication interne.

A en croire l'étude d'Inergie Opinion, une grande diversité de culture CI apparaît parmi les structures, selon leur appartenance à un secteur, leur taille et leur internationalisation.

La communication interne dans le secteur privé est plus attentive à informer, alors que le secteur public attend du RCI plus d'écoute. La communication du secteur public est en meilleure adéquation avec les publics mais moins dynamique, moins conviviale et moins transparente que dans le secteur privé (aux yeux des RCI). La cohérence entre les supports est plus grande dans le privé. Le secteur public utilise davantage les supports papier et développerait plus largement la formation à la communication.

Selon la taille de l'entreprise, la maîtrise des techniques de communication et la capacité à convaincre sont plus indispensables dans les grandes entreprises. La communication y apparaît comme plus fiable, régulière et pédagogique, mais moins transparente - alors qu'elle est plus conviviale dans les organisations de moins de 500 personnes. Les organisations moyennes sont moins bien équipées en supports électroniques.

Selon le niveau d'internationalisation, la CI intervenant à l'international affiche des systèmes plus fiables, mesure davantage ses résultats, se donne un objectif de développement de la coopération plus fort et forme plus souvent ses correspondants.

L'observation de la répartition du temps de travail des responsables de communication interne est intéressante, car on constate que s'ils se déclarent plutôt bien dans leur fonction, ils aimeraient cependant consacrer un peu moins de temps au système d'information au profit du relationnel interne, de l'écoute interne et de l'animation de la structure communication.

Réel Souhaité

Conception du système d'information 39 % 30%

Relationnel interne et écoute 23 % 26 %

Animation et management de l'équipe 14 % 15 %

Animation du réseau 11 % 16 %

Autres 7 % 6 %

Les supports de la communication interne ont évidemment beaucoup évolué en cinq ans sous l'effet de la généralisation des outils multimédia/Internet. Ainsi, 63 % des RCI interrogés ont mis en place un support électronique au cours des trois dernières années. Cela peut prendre la forme d'un nouvel intranet (27 %), d'une newsletter en ligne (20 %), de l'évolution d'un intranet (7 %), ou d'un portail Internet (5 %)...

Pour autant, le support papier n'a pas disparu, car 51 % des personnes interrogées témoignent de la création d'un support papier dans les trois dernières années : un nouveau journal interne (16 %), une newsletter générale (10 %), une newsletter spécifique (7 %), un affichage (7 %), une newsletter pour les managers (6 %)... En revanche, les recours à l'événementiel (13 %) et à l'audiovisuel (9 %) sont encore assez rares.

Il ressort de cette évolution des outils, pour 82 % des répondants, que le dispositif de communication interne est organisé sur la complémentarité papier/informatique. Seules 15 % des personnes interrogées ont orienté leur système de communication interne vers le seul support informatique.

Evidemment, à 69 %, les RCI assurent que cette complémentarité entre papier et électronique est cohérente. Seuls 27 % d'entre eux reconnaissent certaines redondances entre outils supports.