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Les Pratiques

Vivae mitonne sa démarche formation

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 25.10.2005 | Rodolphe Helderlé

Dans le secteur de la restauration collective, en pleine restructuration, le groupe Vivae a décidé d'investir sur la formation avec la création d'une filiale commune dédiée aux deux principales sociétés d'un groupe de 1 500 salariés.

Le 11 septembre 2004, le groupe Vivae voit le jour en scellant la fusion de l'Alsacienne de restauration et de Toques & Prestiges. Fort de ses 1 500 salariés, Vivae prend la 6e place sur le secteur de la restauration collective. Un petit face aux géants représentés par Sodhexo et Compass Group. Reste que le «petit» entend développer les structures d'un grand. Notamment au niveau de la formation.

Une approche commune

Une filiale formation a été ainsi créée, le 1er juillet 2005, pour décliner une approche commune dans toutes les enseignes du groupe. Baptisée IFRC (Institut de formation en restauration collective), cette filiale, dirigée par Philippe Eber, DRH du groupe, va bénéficier, en 2006, d'une enveloppe correspondant à 2,6 % de la masse salariale. Le signe d'une prise de conscience pour des sociétés qui ne dégageaient, avant leur rapprochement, que le minimum obligatoire en matière de formation. L'IFRC emploie trois formateurs à temps plein. Un poste a été pourvu par mobilité interne pour venir appuyer le formateur de l'Alsacienne de restauration et celui de Toques & Prestiges, qui exerçaient auparavant dans leurs entités respectives. Un centre de formation se trouve désormais localisé à Garches (92).

La formation constitue manifestement un levier, dans cette moyenne entreprise, pour fédérer les troupes dans un contexte de post-fusion. Au-delà de ses trois formateurs, l'IFRC entend bâtir une ingénierie pédagogique qui consiste à faire intervenir des opérationnels des deux sociétés avec une approche commune sur les 450 implantations du groupe. « L'implication des opérationnels dans la démarche représente l'occasion de mutualiser des compétences interfiliales. Il est d'autant plus essentiel de valoriser la formation que la restauration collective n'a pas une très bonne image auprès des jeunes, qui sont davantage attirés par l'hôtellerie. La formation s'inscrit, désormais, dans une logique d'investissement », déclare Philippe Eber.

Se distinguer des leaders

Cet investissement est d'autant plus indispensable que Vivae entend développer le concept de «cuisine cuisinée» pour se distinguer des leaders du secteur. « S'il ne réglera pas la problématique des salaires, cet effort sur la formation va plutôt dans le bon sens et est susceptible de contribuer à réduire le turn-over, qui dépasse souvent les 50 % », apprécie Jean-Pierre Huot, le délégué syndical CFDT.

L'IFRC n'est pas présenté comme un centre de profit potentiel par la direction. La priorité est de former les salariés d'ores et déjà en poste dans le groupe. Reste que l'IFRC compte bien être capable d'assurer la formation des jeunes en contrat de professionnalisation.

Auteur

  • Rodolphe Helderlé