E & C : Vous signez, le 25 octobre, une convention partenariale visant à lutter contre les discriminations à l'embauche du fait de l'origine ethnique. Pouvez-vous décrire le dispositif ?

Y. D. : Cette convention, fruit d'un partenariat public/privé entre la Commission pour la promotion de l'égalité des chances et la citoyenneté (Copec) de Paris, le Service public de l'emploi de Paris, et VediorBis, doit permettre à une trentaine de demandeurs d'emploi parisiens diplômés (bac + 2 minimum), déclarant être victimes de discrimination à l'embauche en raison de leur origine, de retrouver un emploi. Cette convention va être signée pour deux ans.

E & C : En quoi consistera l'aide apportée à ces chômeurs ?

Y. D. : Il faut préciser qu'il ne s'agit pas de discrimination positive, mais simplement de rétablir l'égalité des chances. On sait, en effet, que le taux de chômage des jeunes issus de l'immigration est trois à trois fois et demie supérieur à celui des jeunes français de souche.

L'ANPE sera chargée de sélectionner les demandeurs d'emploi. VediorBis, pour sa part, ira rechercher, dans son portefeuille de clients, les entreprises demandeuses de main-d'oeuvre et, surtout, qui acceptent de jouer le jeu. Les candidats qui en auront besoin suivront une formation, notamment comportementale. Les embauchés intégreront l'entreprise en CDI, CDD ou en intérim.

E & C : Vous avez mené, en mars dernier, une opération visant à présenter les métiers de la police à 500 jeunes des quartiers difficiles. Quels sont les résultats ?

Y. D. : Les 500 jeunes non diplômés issus des 24 quartiers relevant de la politique de la ville ont effectué une semaine de stage dans la sécurité publique. Les deux tiers ont, aujourd'hui, trouvé un emploi. Nous allons reconduire ce dispositif en janvier auprès, cette fois, de 1 000 jeunes.