C'est le 8 novembre que les partenaires sociaux se retrouveront au siège du Medef pour entamer le premier round de négociation sur le régime d'assurance chômage. Ils ont jusqu'au 31 décembre pour se prononcer sur de nouvelles règles d'indemnisation des demandeurs d'emploi pour les trois ans à venir.

La première séance devrait permettre d'établir un état des lieux financier précis du régime (13,7 milliards d'euros de déficit en 2005) et les prévisions de créations d'emplois pour 2006. Cette séance sera également l'occasion de dresser un premier bilan des expérimentations de placement privé tant décriées par les syndicats, hormis la CFDT. Les méthodes, les résultats et le coût des cinq opérateurs privés - Ingeus, Altedia, BPI, Adecco et l'Apec - seront examinés à la loupe.

Le cabinet Ingeus, par exemple, installé à Lille et à Rouen, est chargé du reclassement, sur deux ans, de 6 000 demandeurs d'emploi risquant un chômage de longue durée. Pour l'heure, sur 1 200 chômeurs accompagnés, 68 ont abandonné et 447 ont retrouvé un emploi, CDD, CDI, CNE, mission d'intérim, contrat de professionnalisation (une dizaine) ou contrat aidé (2 CES, 1 CAE).

Un consultant d'Ingeus est chargé de suivre une cinquantaine de chômeurs. Ils sont reçus, en moyenne, une fois par semaine. En comparaison, un agent de l'ANPE suit 250 demandeurs d'emploi, les rendez-vous ont lieu en général tous les dix-huit mois. Seul un tiers des chômeurs indemnisés arrivent à décrocher un rendez-vous semestriel.