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La Samaritaine condamnée en appel

L'actualité | publié le : 18.10.2005 | J.-F. R.

Après le décès d'un de ses salariés exposé à l'amiante, la «faute inexcusable» de la filiale de LVMH a été reconnue par la cour d'appel de Versailles.

Le grand magasin parisien la Samaritaine, fermé le 15 juin pour des travaux qui dureront six ans, a été condamné, le 12 octobre dernier, par la cour d'appel de Versailles pour «faute inexcusable» dans le cadre de l'exposition à l'amiante d'un de ses salariés, décédé en juin 1999. La filiale de LVMH devra verser 30 000 euros à la veuve de Michel Artaud et 15 000 euros à sa fille pour préjudice moral. Ce dernier exerçait des fonctions de caissier.

La CGT a aussitôt exprimé son indignation, indiquant que « la Samaritaine connaissait le risque depuis 1980 ». « La direction a toujours fui sa responsabilité. Jusqu'au milieu des années 1980, nous vendions des plaques d'amiante au rayon chauffage sans aucune protection. Nous nous sommes ensuite battus pour obtenir un suivi médical des salariés exposés, sans le moindre résultat », lance Madeleine Charton, déléguée syndicale CGT de la Samaritaine. La direction certifie, quant à elle, que des contrôles amiante ont bien été réalisés ces dernières années et que le magasin ne présente aucun danger.

Lenteur des instructions

Cette condamnation intervient alors que l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante (Andeva) organisait, le 15 octobre, un rassemblement devant le ministère de la Justice pour réclamer un véritable procès pénal de l'amiante. Depuis 1995, près de 20 000 victimes ont été indemnisées et plusieurs entreprises condamnées au civil pour «faute inexcusable». Reste que l'Andeva déplore la lenteur des instructions pénales.

Auteur

  • J.-F. R.