Des budgets d'augmentation en baisse, mais une inflation en net recul, à 1,6 %, contre 2,1 % les années précédentes : le pouvoir d'achat de toutes les catégories de personnel a été mieux que préservé, selon l'enquête annuelle de HayGroup en France, réalisée auprès de 400 entreprises clientes, employant environ 260 000 salariés, et rendue publique le 11 octobre.

Ainsi, avec des budgets d'augmentation de 2,5 %, 2,8 % et 2,9 %, respectivement pour les Oetams, les cadres et les cadres supérieurs (en recul de 0,2 % à 0,3 %), l'évolution du pouvoir d'achat a pourtant été supérieure à celle des années 2003 et 2004.

Autre enseignement de cette édition : pour la première fois depuis des années, les budgets réels d'augmentation sont restés en deçà du budget prévisionnel, invariablement fixé à 3 % depuis 2001. Une inflation constante, à plus de 2 %, avait peut-être été anticipée lors de l'élaboration de ces budgets. « Une partie de la différence entre ce prévisionnel et le réalisé a sans doute aussi été utilisée dans la retraite, la mutuelle, l'abondement », a avancé un responsable de rémunération, lors de la journée de présentation.

De fait, la négociation sociale sur les benefits semble être allée bon train cette année au sein de ce panel de grandes entreprises : plus de 30 % sont désormais dotées de régimes de retraite à cotisations définies, contre 27 % l'année dernière ; 10 % ont mis en place un Perco et 23 % envisagent de le faire. La réforme de l'assurance maladie et l'augmentation des coûts de la santé ont aussi conduit à la renégociation des plans et à la hausse des cotisations employeur/salarié, en général à parité.

L'étude par secteurs d'activité fait encore apparaître la chimie et l'industrie du médicament parmi les plus généreux pour leurs budgets d'augmentation 2005 (3,3 % et 3,2 %), alors qu'ils rémunèrent déjà sur une base plus élevée que la moyenne. La grande consommation occupe une position moyenne, en montant des salaires de base, mais a accordé des augmentations supérieures à la moyenne cette année, avec 3 %. Les NTIC, en revanche, sont bien rentrées dans le rang, avec un niveau de salaire moyen, mais des budgets d'augmentation 2005 inférieurs à la moyenne (2,5 %).

L'analyse par métiers indique que les responsables de ressources humaines font partie des élus de 2005, avec une moyenne d'environ 4 % d'augmentation, à rapporter à la médiane de 2,8 %, tout comme les fiscalistes et derrière les qualiticiens. Les ingénieurs R & D, les ingénieurs système et les actuaires se situent nettement en dessous de la médiane.