E & C : CFIE Conseil, société spécialisée dans le conseil en responsabilité sociale des entreprises (RSE), publie, le 18 octobre, une enquête sur les rapports développement durable des grandes entreprises cotées. Pouvez-vous en donner les objectifs ?

M. C : Pour la troisième année, nous publions cette enquête destinée à mesurer le degré de transparence de 60 grandes entreprises cotées, dont la quasi-totalité du CAC 40, en matière de RSE. Nous avons comparé les informations RSE fournies par ces entreprises, soit dans leur rapport annuel, soit dans leur rapport RSE, avec celles demandées dans l'article 116 de la loi Nouvelles régulations économiques, et dans son décret d'application. Nous avons choisi ce référentiel, car c'est la seule loi de ce genre en Europe.

E & C : Quels sont les principaux résultats ?

M. C : Par rapport à l'année dernière, la RSE progresse dans les entreprises, qui ont fourni davantage d'éléments, plus précis, et sur un périmètre plus large. Les informations s'améliorent essentiellement sur le volet social de la RSE, notamment sur le temps de travail (heures supplémentaires, temps de travail par catégories de salariés), sur le statut des salariés, et notamment le recours aux contrats précaires, ainsi que sur les effectifs par sexe. En revanche, le volet sociétal progresse peu. Cela traduit le peu d'intérêt des entreprises pour les règlements internationaux. Le volet environnemental progresse encore moins.

E & C : Quelles entreprises se distinguent ?

M. C : Danone, qui a maintenant atteint son rythme de croisière, est en tête des entreprises françaises. La Société générale, Vivendi Universal, Lafarge et BNP Paribas intensifient leurs efforts. Natexis Banques Populaires, Seb, PPR décollent cette année, tandis que M6 et EADS démarrent, mais restent à un niveau insuffisant. En bas de l'échelle, on trouve Scor, Ipsos, Cap Gemini, Publicis et Havas.