Les cadres français de la fonction RH ont vu leurs salaires augmenter de 2 % entre 2004 et 2005, indique l'enquête annuelle publiée le 6 octobre par l'Apec et Hewitt sur les rémunérations de l'encadrement dans cinq grands pays européens. Cette petite hausse les place au niveau moyen, toutes fonctions confondues pour la France. Mais, parmi les spécialistes des ressources humaines, leurs confrères allemands (4,4 %) et italiens (4,7 %) sont loin devant, tandis que le Royaume-Uni (1,2 %) et l'Espagne (0,9 %) ferment la marche.

Les cadres allemands (4,7 %) et italiens (4,3 %) en général ont aussi été les plus augmentés entre 2004 et 2005, en tout cas en «net-net». Hewitt explique, en effet, qu'ils ont bénéficié de réformes fiscales, le «net-net» étant construit à partir du salaire brut, déduction faite des prélèvements fiscaux et sociaux (impôt, protection sociale, retraite, prévoyance) et ajusté à l'écart du coût de la vie par rapport à la France pour les autres pays. C'est ainsi que les Espagnols, même s'ils ont bénéficié des plus fortes augmentations brutes (3,2 %), n'ont pu constater qu'une évolution de leur salaire «net-net» de 0,9 %.

L'imposition joue un rôle important en matière de revenu disponible. Ainsi, la France des cadres reste bien payée en «net-net» par rapport aux autres pays étudiés, mais derrière la Grande-Bretagne. Toutefois, les écarts, notamment avec l'Allemagne et l'Italie, s'ils restent nets pour les cadres célibataires, se sont réduits pour les cadres mariés avec deux enfants, en raison des réformes fiscales outre-Rhin et dans la Péninsule.

Enfin, l'enquête indique qu'en «net-net», c'est en France que les pratiques salariales sont les plus homogènes, avec un éventail de salaires plus réduit qu'ailleurs.