Hewlett-Packard pourrait revoir son plan à la baisse. C'est en tout cas ce que croyait savoir, la semaine dernière, le ministre délégué à l'Emploi Gérard Larcher. A l'issue d'une rencontre avec Francesco Serafini, le responsable de HP Europe, il a indiqué dans un communiqué que « le nombre de 1 240 suppressions de poste avancé jusqu'ici (soit 25 % des salariés en France, NDLR) n'avait pas de caractère définitif et pourrait donc être revu à la baisse ». Depuis, HP n'a pris aucun engagement formel, mais aurait affirmé que « dans le cadre de la négociation qui devrait porter sur l'organisation globale de l'entreprise, la direction de HP France devait s'employer à réduire au minimum le nombre d'emplois supprimés à terme et à favoriser le redéploiement des salariés vers les activités d'avenir de HP ».

Les revendications des syndicats vont dans ce sens. Réunis en intersyndicale, ils refusent l'accord de méthode que la direction leur a présenté le 23 septembre. « La direction souhaiterait que nous nous enfermions dans une méthodologie et un calendrier sans que nous connaissions les tenants et les aboutissants », proteste Patrick Nowak, délégué syndical central CFE-CGC. « Nous ne comprenons pas pourquoi la France est davantage touchée que le reste de l'Europe de l'Ouest. Nous posons comme préalable à toute négociation que le chiffre des suppressions d'emploi passe sous la barre des 15 %. » Le comité de groupe, prévu pour le 23 septembre, a été reporté à une date ultérieure.