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Le Medef ouvre la porte de la réparation

L'actualité | publié le : 04.10.2005 | Jean-François Rio

Lors de la dernière séance de discussions sur la pénibilité au travail, le 27 septembre, le patronat a accepté d'aborder la question de la cessation anticipée d'activité.

Est-ce l'effet Parisot ? En tout cas, pour la première fois depuis le début des négociations interprofessionnelles relatives à la pénibilité au travail, le Medef a accepté de discuter de la retraite anticipée des salariés ayant effectué des métiers pénibles.

Jusqu'à présent, la délégation patronale, conduite par Denis Gautier-Sauvagnac, s'était refusée à aborder la question de la réparation, jugeant que son financement par les entreprises reviendrait à augmenter sensiblement le coût du travail. Les syndicats considèrent, au contraire, qu'elle constitue le coeur même de la négociation sur la pénibilité, conformément à la mission confiée par le législateur (article 12 de la loi Fillon d'août 2003 réformant les retraites). « Après une interruption de séance, les cinq organisations syndicales ont adopté une position commune et unanime pour que soit traité le dossier central de la réparation. Le Medef a accepté d'en discuter lors de la réunion du 2 novembre prochain », indique Joseph Thouvenel, le négociateur de la CFTC.

Encore beaucoup à négocier

Pour les organisations syndicales, l'objectif est de permettre à des salariés usés par le travail - ceux qui ont une espérance de vie inférieure à la moyenne des autres salariés - de partir plus tôt en retraite. Malgré ce pas en avant du Medef, la négociation est cependant loin d'être bouclée. Outre les modalités de la cessation anticipée d'activité et de son financement, certains syndicats estiment que le volet de la prévention est insuffisamment étayé.

Auteur

  • Jean-François Rio