Les entreprises ne seront pas les seules victimes du papy-boom qui s'annonce. Les organisations syndicales devront, elles aussi, faire face au problème. Comment séduire de nouvelles recrues ? Comment les fidéliser ? Comment détecter les hauts potentiels ? Quelle gestion de carrière leur proposer ? Les problématiques sont bien les mêmes.

Les réponses aussi sont similaires, avec, notamment, la mise en place de systèmes de tutorat permettant le passage de témoin entre les jeunes et les anciens. Tout comme dans le parcours «classique» d'un salarié, la formation joue un rôle clé dans la vie du militant syndical. Les centrales étoffent leur offre et proposent des formations à la carte. Enfin, des pépinières se créent pour dénicher les jeunes talents et faciliter ainsi le renouvellement des cadres.

Reste que l'engagement à vie semble bel et bien terminé. Les nouveaux syndicalistes sont davantage tentés par un CDD de militantisme que par un CDI. Il faut donc pouvoir leur proposer, à terme, un retour à la vie professionnelle classique, ce qui passe, notamment, par l'évaluation des compétences acquises en cours de mandat. C'est à ces conditions que la nouvelle génération, plus individualiste, plus intéressée par le concret que par l'idéologie, pourra assurer la relève. Et pallier la crise des vocations.