«Mise en sécurité du bâtiment et ses conséquences économiques et sociales.» C'est avec cet ordre du jour que la direction de la Samaritaine et les représentants du personnel ont entamé, le 8 septembre, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire, les discussions sur le volet social de la fermeture du grand magasin parisien.

Sous la houlette de son Pdg, Philippe de Beauvoir, la direction de la Samaritaine a réaffirmé son intention de reclasser les 734 salariés en CDI dans le groupe LVHM. Un inventaire des postes disponibles au 1er septembre a été remis aux membres du CE. Il s'agit d'une liste de 200 postes vacants au niveau national dans des enseignes du groupe de luxe (Christian Dior, Hennessy, Sephora, Louis Vuitton...).

« Dans un premier temps, nous avons trouvé ce premier effort intéressant, puis ce fut la déception lorsque nous nous sommes aperçus que 95 % des reclassements proposés reposaient sur des temps partiels », soulève Thierry Rondeau, délégué syndical CFTC de la Samaritaine.

Les syndicats ont également fait savoir qu'ils refuseraient de négocier un accord d'accompagnement social qu'ils jugent « dérogatoire au droit du travail ». « Nous réclamons, ajoute Thierry Rondeau, la mise en place d'un véritable PSE. Lequel devra aussi intégrer les 700 démonstrateurs et concessionnaires qui travaillaient à nos côtés. » La Samaritaine a, d'ailleurs, mandaté la Sodie pour tenter d'assurer le reclassement des salariés des entreprises extérieures.