Trop peu de temps pour se mobiliser à l'occasion des «cent jours» de Dominique de Villepin, trêve estivale oblige, les syndicats ont, finalement, opté pour le 4 octobre. Et c'est bien une journée unitaire qui se prépare, puisque les cinq confédérations, CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC, ont appelé, ensemble, à une journée nationale d'arrêts de travail et de manifestations dans le public et dans le privé, à Paris et en province.

C'est la troisième fois, cette année, que les cinq grands syndicats font action commune, après les journées du 5 février et du 10 mars. Mais aucune manifestation commune n'avait eu lieu à la rentrée depuis 1976. Mot d'ordre ? L'emploi et le pouvoir d'achat. « Cette mobilisation doit conduire à des négociations et à des réponses du gouvernement et du patronat pour le développement de l'emploi, contre la précarité que vient de renforcer le contrat nouvelles embauches », a indiqué Maryse Dumas, numéro deux de la CGT.

Cette mobilisation doit également viser « l'amélioration du pouvoir d'achat, des salaires et les droits collectifs et individuels des salariés ». Rémy Jouan, de la CFDT, réclame le relèvement des coefficients des classifications au moins au niveau du Smic. Et si la confédération soutient l'idée de la nouvelle prime de fin d'année exonérée de charges sociales et défiscalisée, elle déplore, en revanche, le manque à gagner pour les caisses de protection sociale.

Les syndicats réussiront-ils à mobiliser ? Tous espèrent renouveler l'exploit du 10 mars, date à laquelle 1 million de personnes avaient défilé pour la défense des 35 heures et le maintien du pouvoir d'achat.