Pour la première fois, Nestlé donne l'impression de vouloir calmer le jeu dans son usine de Saint-Menet à Marseille. Certes, le groupe agroalimentaire suisse persiste dans sa décision de fermer le site qui produit du café soluble et des tablettes de chocolat et qui emploie 427 salariés.

Mais, la semaine dernière, au cours d'une table ronde en préfecture, Nestlé a accepté de céder le bâti, le foncier et certains outils non stratégiques à un éventuel repreneur qu'il jugerait crédible. La société conservera ses brevets et son outillage sensible.

Dans la foulée, le préfet a demandé à Jacques Pfister, président de la CCI de Marseille-Provence, d'« étudier une dernière fois les conditions d'une reprise viable d'une activité identique ou très similaire sur le site de Saint-Menet ».

La CCI a un mois pour faire connaître sa réponse et donner ainsi le feu vert à la recherche d'un repreneur. Mais son président ne semble guère croire en sa mission : « Nous ne sommes pas des magiciens. Nestlé a déjà réfléchi au problème. C'est une société sérieuse qui mérite le respect. [...] Le mot final, c'est Nestlé qui l'aura. Objectivement, les conditions sont difficiles. »

Les syndicats et les salariés, eux, se réjouissent de la démarche. Ils gardent espoir, alors que la production de l'usine redémarre progressivement suite à la décision de justice du TGI de Marseille, le 24 août.