C'est sûr : le marché chinois a de quoi faire rêver plus d'un entrepreneur. Mais, encore faut-il savoir où l'on met les pieds ! Gare au choc culturel. Car, que ce soit en termes d'emploi, de formation ou de management, il est indispensable de tenir compte des spécificités locales pour réussir son implantation. Ainsi, sur un marché de l'emploi qualifié, particulièrement tendu, la guerre des talents fait rage. Entreprises étrangères et chinoises s'arrachent les managers - une denrée encore rare en Chine - à coup de surenchères salariales.

Dans ce contexte, la fidélisation est un sujet primordial, qui, dans l'empire du Milieu, passe avant tout par la qualité de la relation avec son manager. Or, la différence culturelle la plus flagrante est liée au style de management, bien moins direct qu'à l'occidentale. Ici, on attend du hiérarchique - auquel on est davantage attaché qu'à l'entreprise elle-même - un rôle protecteur mais aussi une relation affective.

Enfin, pour adapter les nouvelles recrues à leurs besoins, les entreprises ne lésinent pas sur la formation, soit en créant leur propre école interne, soit en nouant des partenariats avec les universités chinoises. Avec le risque, cependant, de former... pour les concurrents.