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Le CES rend son avis sur l'avenir des étudiants

L'actualité | publié le : 12.07.2005 | C. L.

Le Conseil économique et social a rendu, le 6 juillet dernier, un avis sur «l'insertion professionnelle des jeunes issus de l'enseignement supérieur». A l'arrivée : une série de propositions pour une diversité de moyens.

L'insertion des jeunes de moins de 25 ans demeure préoccupante. Le chômage touche près d'un jeune actif sur quatre. Quant à leur taux d'activité, il se situe parmi les plus bas d'Europe avec 55 % (contre 60 % en Allemagne et 80 % au Royaume-Uni). Ces chiffres sont issus de l'avis du Conseil économique et social (CES) consacré à l'insertion professionnelle des étudiants, rendu public le 6 juillet.

Mieux informer

Première piste à explorer, selon le CES, pour contrecarrer cette réalité : l'orientation des jeunes. « Il est important d'améliorer l'information et la communication sur le marché du travail. Les jeunes (et les familles) doivent avoir une visibilité précise sur l'orientation des métiers et les débouchés, afin qu'ils ne s'engagent pas dans des filières de formation sans aucune perspective. Quant aux entreprises, elles doivent connaître le contenu des filières et des diplômes », explique Jean-Louis Walter, rapporteur de l'avis. Les sources potentielles pourraient être les données de l'ANPE, de l'Apec et des observatoires régionaux de l'emploi et de la formation (Oref).

Le CES recommande de repenser l'orientation comme un processus continu : « La césure entre formation initiale et vie professionnelle est encore trop marquée. » Pour créer ces liens, il préconise d'installer, dans les ANPE et les missions locales, un service de conseil, et de développer l'usage du Projet professionnel personnalisé (PPP). Ce dispositif, qui permet à l'étudiant d'ajuster son orientation dans la perspective des emplois visés, tout en tenant compte des compétences acquises, devrait être intégré aux étapes significatives des cursus de formation.

Autre outil professionnalisant : l'alternance et l'apprentissage, qu'il convient de valoriser. Ce qui implique une négociation globale avec les partenaires sociaux et les pouvoirs publics, portant, notamment, sur le statut de l'apprenti, les conditions d'exercice du tutorat et une revalorisation de la rémunération.

Développer les stages

Le développement des stages ainsi que leur encadrement sont envisagés. Seul un jeune sur deux, soit environ 800 000 étudiants, en effectue un durant sa scolarité. « Il est nécessaire de réexaminer les conditions statutaires des stages en entreprise », souligne Jean-Louis Walter. La voie prescrite serait la négociation interprofessionnelle.

Le dernier volet est l'insertion professionnelle, qui passe par la valorisation des métiers jugés peu attractifs et par une adaptation de la gestion des RH en entreprise. Le CES recommande de nouvelles politiques de recrutement orientées «non-diplômés» ; l'individualisation de la gestion de carrière des jeunes ; une plus grande mobilisation des partenaires sociaux à l'égard de ce public...

Auteur

  • C. L.