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Les irradiations tuent, même à petites doses

L'actualité | publié le : 05.07.2005 | Véronique Vigne-Lepage

Une étude du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) pointe la dangerosité des rayonnements, même à faibles doses, sur la santé des salariés du nucléaire.

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence de l'OMS basée à Lyon, a publié, le 29 juin, les résultats d'une étude révélant une légère augmentation du risque de cancer chez les travailleurs du nucléaire exposés à de faibles doses de rayonnements. Les données portent sur 400 000 personnes dans quinze pays, travaillant dans les centrales, la recherche, la gestion de déchets nucléaires, la production de carburant, d'isotopes ou d'armements.

Les risques ont été estimés par niveau de dose de rayonnements pour deux groupes de causes de décès : les cancers hors leucémie (6 519 morts, dans l'échantillon, sur treize ans) et les leucémies hors leucémie lymphocytaire chronique (196 morts).

Les résultats mettent en évidence un risque accru de 1 % à 2 % de mourir d'un cancer du fait d'une exposition faible. Les auteurs tempèrent : « Nombre de sujets de cette étude travaillaient dans les débuts de l'industrie, où les doses tendaient à être plus élevées qu'elles ne le sont aujourd'hui. Seule une faible proportion des décès par cancer devrait, par conséquent, survenir en relation à des expositions chroniques à de faibles doses de rayonnements X et gamma chez les travailleurs actuels du nucléaire et dans la population générale. »

Une base scientifique

Ces résultats « renforcent la base scientifique des normes de radioprotection pour les expositions », estime Peter Boyle, directeur du CIRC, normes jusqu'ici fondées sur les données - controversées - portant sur les survivants des bombes atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki.

Auteur

  • Véronique Vigne-Lepage