E & C : Arborus fête, aujourd'hui, ses dix ans d'existence. Pouvez-vous présenter cette association ?
C. L. : Arborus travaille à rendre effective l'égalité entre les hommes et les femmes par la valorisation du rôle de ces dernières, notamment dans le domaine économique. Nos interventions sont de trois types. Laboratoire d'idées, nous sommes à l'origine, notamment, du label égalité (voir Entreprise & Carrières n° 754). En tant que conseil rémunéré, nous accompagnons, également, les entreprises dans leur démarche d'égalité hommes/femmes. Par ailleurs, nous agissons en faveur de l'entreprenariat au féminin. Nous sommes convaincus qu'en n'intégrant pas les femmes, la société, en général, et les entreprises, en particulier, se privent d'une plus-value.
E & C : L'étude, dont vous rendez les résultats publics, le 5 juillet, à l'Assemblée nationale, apporte-t-elle des arguments en ce sens ?
C. L. : L'étude, dont le thème est l'impact de la féminisation sur les performances de l'entreprise, a été réalisée à partir des réponses de 150 PME d'Ile-de-France, issues d'un panel d'entreprises de la CCIP. Les répondants, des dirigeants, dont 77 % sont des hommes, ont notamment distingué neuf facteurs de performance chez un salarié. Pour les quatre facteurs les plus importants, ils ont répondu que les femmes étaient meilleures que les hommes : la capacité relationnelle, la qualité et la quantité de travail, l'aptitude professionnelle, et l'organisation.
Avec cette étude, dont les résultats complets seront disponibles sur notre site*, mi-juillet, nous sommes en possession d'indications chiffrées sur ce que les femmes peuvent apporter aux entreprises. Il reste, maintenant, à ces dernières, à dépasser le paradoxe consistant à trouver les femmes formidables sans pour autant réaliser l'égalité économique.
* <
