Le Commissariat au plan s'est interrogé sur l'intérêt et les travaux des futurs observatoires de branche des métiers et des qualifications, nés de la réforme de la formation professionnelle, et propose de rassembler leurs études en son sein.
Le 28 juin dernier, le Commissariat au plan a rendu un rapport (1) intitulé «Quelles prospectives pour les métiers de demain ? L'apport des observatoires de branche». Il est le fruit du travail du groupe Prométhée (Prospective des métiers et thématisation des emplois émergents) réunissant des représentants du Commissariat et des observatoires des métiers et des qualifications déjà existants. Son constat de départ : « De nombreux professionnels s'interrogent aujourd'hui sur la pertinence de ces observatoires et la portée de leurs travaux. »
La première partie du rapport rappelle le rôle et les outils de l'Etat dans la connaissance prospective de l'évolution des métiers et des qualifications : Contrats d'étude prospective (CEP) ; Engagements de développement de la formation (EDDF) ; prochains Engagements de développement des emplois et des compétences (Edec) ; Contrats d'orientation territoriaux (COT). La deuxième partie se veut une présentation et une analyse des travaux des observatoires existants, exposant le coeur commun de leur activité et leur diversité de structure et de rattachement.
La troisième volet propose des points de repère méthodologiques pour créer un outil d'observation et conduire une démarche prospective : clarification du questionnement de départ, identification des facteurs d'évolution, définition des enjeux stratégiques pour le secteur, analyse des impacts des facteurs d'évolution sur celle des emplois et des besoins en compétences, analyse des écarts et des besoins en ressources comme en formation, élaboration de plans d'action... Enfin, l'évolution de quelques métiers particuliers, tirés de monographies des observatoires partenaires de ce rapport, est décrite dans la quatrième partie.
Mais, le point le plus intéressant de cette étude réside dans sa proposition finale. Un des risques des observatoires de branche est qu'ils soient trop autocentrés sur leur coeur de métier et qu'ils délaissent les fonctions transversales. Un autre risque serait qu'ils ne communiquent pas entre eux. Le rapport propose donc « l'existence d'un réseau d'échanges entre les 70 observatoires de branche déjà entérinés et l'administration centrale pour débattre de questions méthodologiques et des analyses qu'ils font de l'évolution des métiers ». Et qui serait le mieux placé pour rassembler ces travaux et les faire circuler ? Le Commissariat au Plan, bien sûr ! Car « l'approche prospective nécessite la mobilisation de données objectives, mais aussi d'analyses sophistiquées, qui ne s'improvisent pas ».
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