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Equilibrer sa vie

Demain | Chronique | publié le : 28.06.2005 | De meryem Le Saget

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Equilibrer sa vie

Crédit photo De meryem Le Saget

Il y a ceux qui s'impliquent énormément dans leur vie professionnelle et ceux qui s'investissent moins. La différence se traduit vite en nombres d'heures travaillées. Les motivés ne comptent pas leur temps, privilégient leurs objectifs et vont au bout de leurs réalisations. Souvent au détriment de la vie de famille ou des loisirs, d'ailleurs. Mais arrivent certains tournants de leur existence ou bien des événements qui changent la donne. Ils prennent conscience qu'ils n'ont qu'une seule vie, qu'elle passe vite et que leur équilibre actuel n'est pas satisfaisant.

Autrefois bien vécue, la situation pèse et la personne n'y trouve plus son compte. S'engage alors le lent processus de rééquilibrage vie professionnelle-vie privée. «Lent» parce que la transformation ne se fait pas en un jour. «Processus» parce qu'il faut remettre à plat des choses et trouver des solutions. On digère certaines déceptions ; on met à jour ses priorités, ses attentes, ses valeurs ; on comprend que l'on a changé. En fait, le sentiment d'accomplir quelque chose s'est estompé et on n'a plus le même plaisir qu'avant.

Accomplissement. Ceux qui s'engagent à fond dans leur vie professionnelle ne le font pas tous par ambition ou faute d'avoir une vie privée. Ces clichés sont dépassés. Dans les entreprises, les associations et aussi les familles, partout, des personnes s'investissent. Pourquoi ? Parce qu'elles croient à ce qu'elles font, vivent leurs valeurs à travers leurs réalisations, et ressentent en retour une certaine satisfaction. Reconnaissance, sentiment d'être utile, possibilité d'exprimer ses talents, satisfaction d'accomplir un projet jusqu'au bout, confiance en soi..., les ingrédients varient selon les individus, mais procurent toujours le même sentiment de plénitude. Tant que la fierté de «réaliser quelque chose» est présente, la motivation demeure.

Plaisir. Le bosseur ne s'investit pas systématiquement par sens du devoir ou par masochisme. Il aime ce qu'il fait, se passionne pour son métier et y trouve du plaisir. Souvent, il apprécie son environnement de travail, les échanges avec ses collègues, l'ambiance. Quand il possède les deux sources de satisfaction bien vivantes - sentiment d'accomplissement et plaisir -, tout va bien. Le problème arrive quand l'une des deux se tarit durablement. Il est alors temps de rééquilibrer les choses.

Cette réflexion s'applique également aux quatre grands domaines de la vie privée : la famille, les amis, les activités personnelles et la relation à soi. Pour chacune de ces sphères, demandons-nous : « Quand avons-nous pour la dernière fois ressenti du plaisir et le sentiment de réaliser quelque chose ? » Il arrive que certaines catégories souffrent. Si accomplissement et plaisir sont comme les deux jambes qui permettent d'avancer, on se sent parfois bien bancal. Réalisé à intervalles réguliers, ce bilan facilite la mise en place de solutions. Car ce que l'on ne trouve plus dans l'un des domaines de son quotidien, on peut le vivre ailleurs.

Meryem Le Saget est conseil en entreprise à Paris <mlsconseil@wanadoo.fr>

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