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Les Pratiques

GSK au chevet des absents

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 21.06.2005 | Stéphanie salti, à Londres

Depuis deux ans, le géant de la pharmacie britannique GlaxoSmithKline (GSK) a développé un modèle de gestion des absences sur ses sites outre-Manche. Résultat : une économie de 2,2 millions d'euros sur l'un de ses sites britanniques.

« Il y a deux ans, nous avons constaté que, pour beaucoup de nos salariés, l'absentéisme pouvait être considérablement réduit », explique Robert Manson, responsable de la gestion des opérations chez GlaxoSmithKline (GSK), en Grande-Bretagne. « Chaque site avait son propre modèle de gestion, aucune planification ni aucun impact sur les niveaux d'absence », détaille-t-il. Le géant de la pharmacie décide alors de créer une nouvelle approche en uniformisant le processus de gestion de l'absence sur l'ensemble de ses sites en Grande-Bretagne.

Un rôle précis pour chacun

Le nouveau modèle est fondé sur une étroite collaboration entre la DRH, les responsables des différentes unités de production, les conseillers en santé et les salariés. « Nous voulions éviter que nos salariés se sentent laissés-pour-compte durant leur éloignement professionnel », commente Robert Manson. Dans ce modèle, chacun endosse un rôle très précis et un calendrier est mis au point dès lors qu'un salarié s'absente plus de sept jours pour des raisons de santé.

Le conseiller santé (OHA, Organisational Health Adviser) est à l'initiative du plan : il prend contact avec le malade pour déterminer la nature des actions à engager. Si l'absence prévue excède 14 jours, il identifie les possibles améliorations et aides à la «réhabilitation» du salarié. Un courrier est même envoyé au médecin traitant pour l'informer de la prise en compte de l'absence et des aides fournies par GSK. Au-delà de 16 semaines, puis de 26 semaines d'absence, des décisions sont prises conjointement par la DRH, le responsable de l'unité de production et le conseiller santé.

Un retour au travail plus rapide

Dans la majorité des cas, l'absence a pu être réduite : « L'une de nos assistantes s'était vu prescrire un arrêt maladie de deux mois en raison de douleurs dans le dos, explique Robert Manson. Grâce à l'intervention de l'un de nos conseillers santé et avec des modifications ergonomiques, cette personne était de retour au travail après quatre jours d'absence : son poste avait été modifié et elle a pu bénéficier de séances de kiné sur son lieu de travail. » Intéressant pour tout le monde, dans la mesure où l'entreprise doit verser des indemnités journalières, pendant un maximum de 28 semaines, au-delà du 4e jour d'absence. Et le gouvernement est très soucieux de réduire le taux d'absences, qui explose dans les entreprises, notamment publiques.

Depuis deux ans, les absences chez GSK ont été réduites de 11 %. Entre 2003 et 2004, le nombre de jours de travail perdus en raison de dépressions nerveuses - la première cause d'absence chez GSK - a baissé de 20 %. En pratique dans l8 des 20 sites de GSK en Grande-Bretagne, le programme est aussi testé aux Etats-Unis.

Auteur

  • Stéphanie salti, à Londres