L'Observatoire de l'évolution des métiers de l'assurance a présenté, le 16 juin, les résultats de son cinquième baromètre. Il confirme plusieurs tendances déjà repérées par des travaux antérieurs de l'Observatoire. Il en ressort que les DRH devront faire face, au cours des dix prochaines années, aux deux défis du choc démographique et de l'orientation client.

Les entreprises d'assurance seront, en effet, confrontées à un nombre important de départs à la retraite : 30 % des salariés, parmi lesquels 40 % de cadres, atteindront l'âge de 60 ans d'ici à 2014. Cela créera « vraisemblablement » des tensions sur le marché de l'emploi, bien que « la moitié des DRH considèrent que tous les départs ne seront pas compensés ».

En fait, les DRH du secteur pensent que le choc démographique est une « occasion historique » d'adapter les RH aux besoins de l'entreprise. Les non-cadres pourraient bien en faire les frais. Gérard Lobjeois, secrétaire général de l'Observatoire, estime, en effet, qu'il y a encore des gains de productivité à réaliser sur leurs métiers.

Ce choc démographique intervient dans un « contexte évolutif » : recherche de l'équilibre financier après le crash boursier de 2000 et la hausse de la sinistralité ; concurrence exacerbée avec de nouveaux acteurs (banques, grande distribution...) ; évolution des besoins de la population. Dans ce nouveau contexte, l'assurance doit passer d'une logique d'offre à une logique de demande, et adapter ses RH à ce défi. En conséquence, la branche doit, pour ses recrutements, mettre l'accent sur la recherche de compétences relationnelles, tandis que la fonction RH doit se recentrer sur les personnels en place afin de maintenir leur employabilité.

Dès lors, la fonction RH doit s'inscrire dans le triptyque «emploi/mobilité/formation», cette dernière devenant « le principal levier des politiques RH ».